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3 juin 2018 7 03 /06 /juin /2018 14:56

Exposition Nicole de Pontcharra, écrivain poète

Nicole de Pontcharra exposition médiathèque Montélimar agglo
Infos pratiques: 

Accueil

Horaires d'ouverture

Mardi 15 Mai 2018 10:00 au Samedi 07 Juillet 2018 18:00
Type d'événement: 

Nicole de Pontcharra a réalisé des livres avec des plasticiens contemporains.

Des œuvres poétiques montrées pour la première fois.

Vernissage samedi 19 mai à 11h.

Rencontre avec l'artiste vendredi 25 mai à 18h.

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30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 16:24

Journal Officiel de la République Française n°0100 du 28 avril 2017 texte n° 41

Décret n° 2017-645 du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre l'ambroisie à feuilles d'armoise, l'ambroisie trifide et l'ambroisie à épis lisses.

Le 30 avril 2017
 
 Décret n° 2017-645 du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre l’ambroisie à feuilles d’armoise, l’ambroisie trifide et l’ambroisie à épis lisses
 
NOR: AFSP1626935D
 
 ELI:https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/4/26/AFSP1626935D/jo/texte
Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/4/26/2017-645/jo/texte
 
Publics concernés : tous publics, organismes participant à la lutte contre les espèces végétales nuisibles à la santé humaine, collectivités territoriales, agences régionales de santé et services de l’Etat.
 
Objet : définition des espèces végétales nuisibles à la santé humaine (ambroisie à feuilles d’armoise, ambroisie trifide et ambroisie à épis lisses) et des modalités de prévention et de lutte contre ces espèces.
 
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication.
 
Notice : le décret, pris en application de l’article L. 1338-1 du code de la santé publique, fixe une liste d’espèces végétales dont la prolifération est nuisible à la santé humaine : ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.), ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya DC.) et ambroisie trifide (Ambrosia trifida L.). En effet, le pollen de ces plantes entraîne des symptômes allergiques sévères (rhinite, conjonctivite, eczéma, urticaire…) et peut provoquer l’apparition ou l’aggravation de l’asthme.
 
Ce décret détermine les mesures susceptibles d’être prises, d’une part, à l’échelle nationale et, d’autre part, à l’échelle locale, pour prévenir leur apparition, telles que la surveillance de ces espèces et l’information du public, ou lutter contre leur prolifération, comme la destruction des pieds d’ambroisie ou la gestion des espaces visant à limiter fortement leur capacité d’installation.
 
Il définit également que la non-conformité aux mesures prescrites par l’arrêté pris en application de l’article L. 1338-2 du code de la santé publique constitue une infraction punie de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
 
Références : le décret est pris pour l’application de l’article 57 de la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé. Le décret, ainsi que les dispositions du code de la santé publique et du code de procédure pénale qu’il modifie, peuvent être consultés sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).  
 
 
Le Premier ministre,
 
Sur le rapport de la ministre des affaires sociales et de la santé,
 
Vu le code de la défense, notamment son article L. 1142-1 ;
 
Vu le code de l’environnement, notamment ses articles L. 120-1, L. 172-1 et L. 221-1 ;
 
Vu le code de procédure pénale, notamment son article R. 48-1 ;
 
Vu le code rural et de la pêche maritime, notamment ses articles L. 205-1, R. 205-1 et R. 205-2 ;
 
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 1338-1, L. 1338-4 et L. 1338-5 ;
 
Vu le code de la sécurité intérieure, notamment ses articles L. 511-2, L. 522-1, L. 522-2 et R. 511-2 ;
 
Vu l’avis du Conseil national de protection de la nature en date du 15 septembre 2016 ;
 
Vu l’avis du Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale en date du 15 septembre 2016 ;
 
Vu l’avis du Haut Conseil de la santé publique en date du 21 septembre 2016 ;
 
Vu l’avis du Conseil national de l’évaluation des normes en date du 1er décembre 2016 ;
 
Vu les observations formulées lors de la consultation du public réalisée du 22 août 2016 au 16 septembre 2016, en application de l’article L. 120-1 du code de l’environnement ;
 
Le Conseil d’Etat (section sociale) entendu,
 
Décrète :
 
 
Article 1
 
 
Le titre III du livre III de la première partie du code de la santé publique est complété par un chapitre VIII ainsi rédigé :  
 
« Chapitre VIII
 
« Lutte contre les espèces végétales et animales nuisibles à la santé humaine  
 
« Art. D. 1338-1.-Les espèces dont la prolifération constitue une menace pour la santé humaine sont les suivantes :
 
« 1° L’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) ;
 
« 2° L’ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya DC.) ;
 
« 3° L’ambroisie trifide (Ambrosia trifida L.).  
 
« Art. D. 1338-2.-I.-Les mesures susceptibles d’être prises en application de l’article L. 1338-1 pour prévenir l’apparition ou lutter contre la prolifération des espèces mentionnées à l’article D. 1338-1 sont les suivantes :
 
« 1° La surveillance de la présence de ces espèces sur le territoire et l’évaluation de leurs impacts sur la santé humaine et les milieux ;
 
« 2° La prévention du développement et de la prolifération de ces espèces ;
 
« 3° La gestion et l’entretien de tous les espaces, agricoles ou non, où se développent ou peuvent se développer ces espèces ;
 
« 4° La destruction de spécimens de ces espèces sous quelque forme que ce soit au cours de leur développement, dans des conditions permettant d’éviter leur dissémination et leur reproduction ;
 
« 5° La prise de toute mesure permettant de réduire ou d’éviter les émissions de pollens des espèces mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l’article D. 1338-1 ;
 
« 6° L’information du public, notamment sur les résultats de la surveillance mentionnée au 1°, sur les effets sur la santé humaine associés à ces espèces et sur les mesures de prévention et de lutte contre ces espèces ;
 
« 7° La valorisation et la diffusion des connaissances scientifiques relatives à ces espèces et à leurs impacts sur la santé humaine et les milieux ainsi que la réalisation des travaux et recherches et, le cas échéant, de leurs applications ;
 
« 8° La valorisation, la diffusion et la coordination des actions de prévention, de lutte, de formation et d’information menées sur l’ensemble du territoire.
 
« II.-L’application de ces mesures prend en compte les dispositions du présent code, du code rural et de la pêche maritime et du code de l’environnement poursuivant d’autres finalités que la lutte contre les espèces dont la prolifération constitue une menace pour la santé humaine, notamment celles qui sont relatives à la préservation de la biodiversité.
 
« III.-Les informations susmentionnées susceptibles de porter atteinte aux intérêts de la défense nationale et de la sécurité publique, au secret industriel et commercial et à tout secret protégé par la loi ne peuvent faire l’objet d’une diffusion au public.  
 
« Art. D. 1338-3.-Les organismes désignés par arrêté des ministres chargés de la santé, de l’environnement et de l’agriculture peuvent contribuer aux mesures mentionnées à l’article D. 1338-2, lorsqu’elles ont une portée nationale. Cet arrêté précise les missions de ces organismes.  
 
« Art. R. 1338-4.-I.-Lorsque la présence d’une des espèces figurant sur la liste prévue à l’article L. 1338-1 est constatée ou susceptible d’être constatée dans le département, le préfet détermine par arrêté les modalités d’application des mesures mentionnées à la présente section de nature à prévenir l’apparition de ces espèces ou à lutter contre leur prolifération, après avis du directeur général de l’agence régionale de santé et du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques et en tant que de besoin de tout organisme susceptible de contribuer utilement à l’élaboration et à la mise en œuvre des modalités d’application.
 
« II.-Les maires des communes concernées peuvent participer aux côtés du représentant de l’Etat à l’élaboration et à la mise en œuvre de ces mesures dans leur ressort.  
 
« Art. R. 1338-5.-Afin de prévenir l’apparition ou de lutter contre la prolifération des espèces figurant sur la liste prévue à l’article L. 1338-1 et qui sont de nature à porter atteinte à la santé humaine, tout propriétaire, locataire, exploitant, gestionnaire de terrains bâtis et non bâtis, ayant droit ou occupant à quelque titre que ce soit met en œuvre, dans un délai défini par l’arrêté préfectoral mentionné à l’article R. 1338-4, les mesures déterminées dans ce même arrêté.  
 
« Art. R. 1338-6.-Afin de prévenir l’apparition ou de lutter contre la prolifération des espèces figurant sur la liste prévue à l’article L. 1338-1 et qui sont de nature à porter atteinte à la santé humaine, tout maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entrepreneur de travaux publics et privés se conforme, pour la conception des ouvrages, la conduite et la finition des chantiers, aux prescriptions définies par l’arrêté préfectoral mentionné à l’article R. 1338-4.  
 
« Art. R. 1338-7.-L’autorité administrative compétente peut confier, par convention, la réalisation des mesures définies par l’arrêté préfectoral mentionné à l’article R. 1338-4 à un organisme de droit public ou de droit privé.
 
« Pour les emprises relevant des dispositions de l’article L. 1142-1 du code de la défense, cette faculté est ouverte au ministre de la défense.  
 
« Art. R. 1338-8.-I.-Les collectivités territoriales concernées par la présence de l’une des espèces figurant sur la liste prévue à l’article L. 1338-1 peuvent désigner un ou plusieurs référents territoriaux dont le rôle est, sous leur autorité, de :
 
« 1° Repérer la présence de ces espèces ;
 
« 2° Participer à leur surveillance ;
 
« 3° Informer les personnes concernées des mesures à mettre en œuvre pour prévenir l’apparition de ces espèces ou pour lutter contre leur prolifération en application de l’arrêté préfectoral mentionné à l’article R. 1338-4 ;
 
« 4° Veiller et participer à la mise en œuvre de ces mesures.
 
« II.-En cas de non application ou d’application insuffisante de ces mesures, les référents territoriaux en informent les autorités exécutives des collectivités territoriales dont ils relèvent. En l’absence de diligences de la part de ces autorités dans un délai raisonnable, les référents informent de la situation les agents mentionnés au I de l’article L. 1338-4.  
 
« Art. R. 1338-9.-Le préfet de région s’assure de la cohérence des mesures mentionnées à l’article L. 1338-1 et déterminées dans les arrêtés préfectoraux mentionnés à l’article R. 1338-4 avec les schémas, programmes ou plans concernant la santé ou l’environnement pris en application notamment des dispositions du présent code, du code de l’environnement et du code rural et de la pêche maritime. Il rend compte aux ministres chargés de la santé, de l’environnement, de l’agriculture et de la justice et au ministre de l’intérieur de la mise en œuvre de ces mesures.  
 
« Art. R. 1338-10.-Le fait de ne pas se conformer à l’arrêté pris en application de l’article L. 1338-2 est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe. »
 
Article 2
 
 
Le 6° de l’article R. 48-1 du code de procédure pénale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
 
« Contraventions en matière de lutte contre les espèces végétales et animales nuisibles à la santé humaine, réprimées par l’article R. 1338-10 du code de la santé publique. »
 
Article 3
 
 
La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, la ministre des affaires sociales et de la santé, le garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
 
 
Fait le 26 avril 2017.
 
Bernard Cazeneuve
Par le Premier ministre :
 
La ministre des affaires sociales et de la santé,
Marisol Touraine
 
La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat,
Ségolène Royal
 
Le garde des sceaux, ministre de la justice,
Jean-Jacques Urvoas
 
Le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement,
Stéphane Le Foll
 
Source :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=4576A365884332FAE35D6E416F9FB269.tpdila12v_1?cidTexte=JORFTEXT000034503018&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000034502533

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 12:26

Florence CHALAMET et Brice DUVAL vous invitent au concert qu'ils donneront

le Dimanche 16 avril à 19h à Poët Laval (Drôme), au Centre d’Art Yvon Morin.

Au programme :

-          Johannes Brahms : Sonate  opus 120

-          Ernest Bloch : Suite hébraïque

-          Mikael Glinka : Sonate en ré mineur

-          Astor Piazzolla : Grand tango

Récital Alto (Brice DUVAL) / Piano (Florence CHALAMET)

Libre participation aux frais

Les artistes 

Florence Chalamet, piano

Premier prix des conservatoires de musique de Valence et d’Orléans en piano et musique de chambre, Florence Chalamet étudie ensuite en France avec Marie-Claude Schillinger, Béatrice Hindley et Anne-Lise Gastaldi, et aux USA avec William Phemister et Sylvia Wang (Chicago). Elle se produit en soliste et en groupe avec chanteurs solistes, choeur et orchestre, en France, en Europe et aux Etats-Unis.
Entre 2010 et 2015, elle crée et assure la direction artistique du Puygiron Art Festival en Drôme provençale. Parallèlement à ses activités musicales, elle est coach de dirigeants, au sein du Cabinet ADH Consulting, depuis 2001.

Brice Duval, alto

Après des études au conservatoire national supérieur de musique de Lyon dans la classe de Tasso Adamopoulos où il obtient son DNESM d'alto en 1999, il se spécialise deux ans dans la classe de Fabrice Pierre en musique contemporaine. Il est l'alto solo de l'Ensemble Orchestral Contemporain pendant 12 ans sous la direction de Daniel Kawka qui lui permet de parcourir le monde et de jouer en soliste (Brésil, Corée du Sud, Italie, Espagne, Canada, Suède, Russie, Pologne, Suisse, Belgique..) Il est alto co-solo à l'Opéra de Marseille depuis avril 2014.

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 22:14

Le 13/12/2016

Environnement Magazine.fr

Le comité parlementaire du suivi du risque Ambroisie et autres espèces invasives alerte une nouvelle fois sur les enjeux sanitaires et économiques d'une invasion que le cadre législatif et réglementaire n'a pas permis de juguler.

http://www.parlementaires-ambroisie.fr

Le constat est unanime. Les invasions biologiques coûtent cher et leur coût va continuer à croître au rythme croissant des invasions qui suit celui de la hausse du commerce international. « Les coûts sont multiples. Ils sont écologiques car les espèces invasives représentent la 2e cause de perte de biodiversité dans le monde après la destruction des habitats. Ils sont économiques car ces espèces sont à l'origine de pertes de rendement agricole et ils sont sanitaires car ces espèces provoquent de fortes allergies et véhiculent des maladies graves par des moustiques notamment », explique Franck Courchamp, directeur du recherche au CNRS. Ces coûts restent très difficiles à évaluer. Une enquête récente a chiffré le coût économique lié aux seuls insectes à 70 milliards d'euros par an dans le monde au bas mot. L'Union européenne de son côté avait chiffré le coût des espèces invasives à 12 milliards d'euros par an. En France, une enquête du ministère de l'Environnement publiée en septembre 2015 estime que plus de 600 espèces sont présentes en France mais que 11 % d'entre elles concentrent près de 60 % des dépenses avec en tête pour les espèces animales, le moustique tigre et pour les végétales, la renouée du Japon. 

L'exemple de l'ambroisieLa lutte contre l'ambroisie est assez représentative des moyens mis en œuvre et de leur efficacité toute relative. «  La vallée du Rhône, l'Auvergne, le Nivernais, la Dordogne et la Charente sont infestés. Aujourd'hui, on peut dire que 13 à 21 % de la population exposée de la région Auvergne-Rhône-Alpes est allergique », constate Gilles Olivier du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). L'ambroisie est sous surveillance et sa cartographie est publiée tous les deux ans. Une plateforme de signalement autrefois limité à la région Rhône-Alpes couvre maintenant l'ensemble du territoire et dispose d'une appli très facile d'utilisation. « La loi Santé prévoit un décret qui va imposer des arrêtes préfectoraux quand l'ambroisie est présente avec l'obligation pour les propriétaires de procéder à l'arrachement », présente Caroline Paul de la direction générale de la Santé. C'est simplement une extension nationale du dispositif en vigueur en région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais son bilan est très critiqué par les acteurs de terrain. « Les arrêtés préfectoraux ne sont pas appliqués. Et les référents locaux qui servent d'intermédiaires entre la collectivité et les particuliers ne sont pas actifs dans 80 % des cas », s'exclame Philippe de Goustine de l'association Stop ambroisie. Et son exaspération rejoint celle de Pierre Diamantidis, élu du Grand Lyon. « Il faut étendre les pouvoirs de police des maires en leur donnant le droit d'intervenir sur les terrains privés pour se substituer aux propriétaires qui ne font rien », réclame-t-il. Et de conclure brutalement : « la preuve de l'inefficacité des mesures en place c'est que la Région a toujours plus de surfaces infestées et la population allergique a doublé en douze ans ».DB

 

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 13:13

En hommage à Francis Gay qui sera inhumé ce jour 9 novembre 2016 au cimetière de Puygiron. C'est avec émotion que nous republions cet article écrit en 2002.

Qu'il repose en paix !

                                                                                                                                                 Photo X

Est-ce une vocation du bonheur qui donne sa sérénité à Francis Gay qui comme tout un chacun n’a pas eu une vie exempte de soucis ? Qu’est-ce qui fait de lui une figure de Puygiron, quelqu’un que l’on se plait à croiser sur les chemins ou dans le village, visage hâlé, toujours souriant et affable ? Une force, un amour de la vie et des autres gouverne sa personnalité et rayonne autour de lui. Cela vaut la peine de s’y arrêter car on a besoin dans la vie sociale d’êtres clairs et bienveillants, ayant conscience des privilèges accordés à l’homme quand il vieillit dans un bel environnement, entouré des siens, gardant sa vigueur intellectuelle et physique. C’est une sorte d’honnête homme comme la campagne a pu en produire et dont des auteurs comme Pagnol ou Daudet ont su montrer la qualité et l’originalité.

Né à Puygiron en 1931 il se souvient du village avec peu d’habitants, de la pureté du paysage et de la dure vie des cultivateurs attachés aux soins des animaux qui ne leur laissait jamais de répit. Dernier d’une famille de six enfants il garde de beaux souvenirs de l’enfance, une enfance heureuse même si la vie manquait de confort et si son père cantonnier travaillait durement. Les chemins à entretenir, le jardin, les volailles pour nourrir la famille. C’est même à cause de la dureté de ce travail autour de lui que très tôt il s’intéresse au progrès, y voyant un allégement possible des charges qui pèsent sur les paysans. A la fois très terrien dans ses goûts, sensible à l’environnement il voit arriver les premiers tracteurs avec enthousiasme. Il y croit, il veut en connaître les mécanismes, tout savoir de ces engins superbes, qui entrent dans son champ de vision quand Léon Viel, notable du pays, achète son premier Fordson. « Je ne pensais plus qu’à ça, j’avais quinze ans et je sentais naître quelque chose qui ressemblait à une vocation »

Francis sourit en évoquant ses souvenirs : « Le temps passe trop vite, j’ai encore tant de choses à faire... »

                                                                                                                                                      Photo C. P.

Nous sommes installés autour de la table avec Yvette, sa femme, entre les murs de la belle demeure de pierre qui cache des trésors d’architecture, voûtes, cheminée à anse de panier, pierres sculptées. Une maison forte, la Grange, sur la route de Rochefort dont ils apprécient tous les deux l’espace et les volumes. Il raconte comment en 1955 sa passion des tracteurs et de la mécanique le pousse à ouvrir un garage à Montboucher. C’est la fin des attelages de bœufs si bucoliques et les tracteurs affluent dans les campagnes. Les années passant les tracteurs se succèdent et souvent disparaissent, cela désole cet amoureux des moteurs et des carrosseries. Il va les racheter ou les récupérer pour leur redonner une jeunesse et les conserver. « C’est ainsi que je suis devenu une sorte de collectionneur. Pour que le passé ne s’oublie pas et que ces pièces qui sont comme des œuvres d’art témoins d’une époque puissent être vues par d’autres hommes après moi » Peut-on dire que l’agriculture l’intéresse ? disons oui, par le biais des tracteurs. Francis Gay cultive ce qui lui reste de terre avec beaucoup d’amour. Maintenant que son fils Claude a repris le garage où les voitures sont plus nombreuses que les tracteurs il lui plait de vivre dehors, au rythme des saisons, de creuser de petits lacs en réunissant des sources pour y élever des carpes, pour le plaisir de les voir grossir, sauter à l’approche de la main familière et faire ainsi le bonheur de ses petits enfants. Il n’est pas chasseur et s’émerveille devant une mère perdrix mettant à l’abri ses perdreaux dans les maïs. « Je ralentis quand je suis en train de moissonner pour ne pas les écraser. J’aime autant manger une pintade que tuer une perdrix ! »

Son éducation s’est affinée à travers les conversations avec les adultes de Puygiron qui s’intéressaient alors aux adolescents, Joseph Viel et le Comte Fernand de Pontcharra. Il souvient aussi d’autres moments, avant que la télévision n’envahisse les foyers, des veillées d’été sur le banc du village. Il évoque Paul et Lévy Rey, le père Cantin. « On avait alors besoin les uns des autres, on s’entraidait »

 

                                                                                                                                                      Photo X

                                                                                                                               Photo X

Nous sommes allés voir les tracteurs pour lesquels il a construit des abris : "Ils sont vivants". Et il égrène leurs marques, Fiat, Vandœuvre, Mac Cormick, Soméca… comme il le ferait pour des chevaux de course. Une vingtaine d'engins à entretenir, soigner. On visite le site comme un musée de plein air. Un homme tranquille qui ne connaît pas l'envie et mesure chaque jour la chance d'avoir des enfants et des petits-enfants. Son petit-fils Thomas est déjà un amoureux des tracteurs, ses petites-filles sont belles, tout le monde aime venir à la Grange, il espère que tout cela va continuer longtemps, nous aussi !

N. P.

Publié dans Le Giron n° 3 (septembre 2002)

 

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11 juillet 2016 1 11 /07 /juillet /2016 22:21
L'ambroisie creuse le trou de la Sécurité sociale

Santé Jean-Baptiste Labeur |

En 2013, les allergies à l'ambroisie ont coûté 15,5 millions d'euros à la Sécurité sociale en Rhône-Alpes. L'impact de cette plante invasive inquiète de plus en plus les pouvoirs publics. une plate-forme numérique de signalement à même été lancée.

C'est déjà le cauchemar des allergiques, l'ambroisie va-t-elle devenir un jour aussi celui des caisses de l'État ? En 2013, les allergies à l'ambroisie ont coûté la bagatelle de 15,5 millions d'euros à la Sécurité sociale pour la seule région Rhône-Alpes. Un montant loin d'être anodin, alors que l'Assurance-maladie, cherche à faire des économies par tous les moyens.

La vallée du Rhône très exposée

Originaire d'Amérique du Nord, l'ambroisie est une plante invasive. En août et septembre, son pollen est l'un des plus allergisants. Cinq grains dans un m3 d'air suffisent à déclencher rhinite, conjonctivite et des crises d'asthme parfois violentes. La plante appréciant les terrains nus, elle profite des friches, des chantiers pour proliférer et étendre depuis une vingtaine d'années sa répartition. Rhône-Alpes est la région plus touchée en France, avec principalement le sillon rhodanien, Drôme, Ardèche, Rhône, Ain et l'Est de l'Isère.

+32 % de cas d'allergies en cinq ans.

« L'an dernier, 3 millions de Rhônalpins ont été exposés aux pollens d'ambroisie. 202 172 ont consulté pour des allergies», précise Marie Agnès Champgier, ingénieur sanitaire à l'Agence régionale de santé (ARS). Le chiffre est sans doute sous-estimé, car il n'intègre pas la totalité des remontées des caisses d'assurance-maladies ni les personnes qui pratiquent l'automédication. L'ARS évalue en fait à 10 % le nombre d'allergiques supplémentaires. Le plus inquiétant est peut-être à venir, car le phénomène est en progression. « On compte 32 % de cas en plus qu'en 2008. C'est préoccupant », ajoute Marie-Agnès Champgier. À moyen terme, l'addition pourrait donc s'alourdir pour la Sécurité sociale.

Depuis plusieurs années, les Préfets imposent pourtant par des arrêtés la destruction des plants sur le domaine public comme les terrains privés (à 95 % agricoles). Des comités de pilotage ambroisie existent dans chaque département. On compte également dans les communes 1500 référents "ambroisie". Mais la plante ne régresse pas et dans les actions de lutte, il y a encore de grandes disparités entre les collectivités. « Le cœur du problème reste de mettre en place des politiques visant à réduire l'extension de la plante. Certains élus sont encore insuffisamment sensibilisés à la hauteur des enjeux. Mais désormais ce fait réagir les pouvoirs publics, c'est le coût économique en matière de santé » estime Alain Chabrolle, vice-président au conseil régional, chargé de la santé-environnement.

Si le coût de l'ambroisie pour la santé est quantifiable, celui sur les budgets des collectivités locales l'est plus difficilement. Le fauchage et l'arrachage passent dans les postes voirie des mairies et des conseils généraux. Néanmoins certains ont des plans très précis de lutte. Viennagglo a choisi de jouer sur une faiblesse de l'ambroisie. L'idée est de réduire les terrains découverts avec la plantation de végétaux assurant une couverture du sol, afin d'éviter aux graines d'ambroisie de germer.

L'ambroisie ne préoccupe pas que la France, 23 États se sont fédérés dans un congrès international et le 21 juin aura lieu la journée mondiale de lutte contre l'ambroisie. Freiner l'extension de la plante devient essentiel en Rhône-Alpes, pour s'épargner dans le futur, un scénario catastrophe comme en Hongrie ou en Croatie. Dans ces pays, où les moyens de luttes sont réduits, 50 % des habitants sont allergiques.

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 15:50

        Deux mille cinq cents personnes habitaient Dieulefit, un village parmi d'autres en Drôme provençale Quand la guerre éclata. A l'école de Beauvallon les directrices accueillirent aussitôt les enfants juifs. Et leurs parents bientôt. A la mairie une employée d'une vingtaine d'années commença à fabriquer de faux papiers. D'autres réfugiés arrivèrent, des anonymes, mais des peintres, des poètes, des artistes et des philosophes encore. Et d'autres maisons s'ouvrirent. A l'école les enfants se serrèrent un peu plus sur les bancs, et la secrétaire de mairie devint une faussaire patentée. La population grimpa jusqu'à cinq mille personnes. Le bourg accueillit ainsi autant de pourchassés que de natifs. Pas un seul ne sera arrêté. Pendant les quatre années les plus sombres de notre histoire, ce petit village devint "la capitale intellectuelle de la France" disait Pierre Vidal-Nacquet qui s'y réfugia, enfant. Dieulefit sut désobéir, dire non aux lois iniques. Dieulefit ou le miracle du silence.

     Anne Vallaeys a recueilli les témoignages des enfants d’alors, à Dieulefit elle a rencontré des hommes et des femmes aussi résolus qu’hier, elle a consulté les archives. Son talent d’écrivain a fait le reste. Elle a reconstitué cette aventure collective aussi extraordinaire que méconnue, pas d’héroïsme, non, mais une manière d’être. Les Dieulefitois préfèrent
parler d’humanité, tout simplement.

(Quatrième de couverture)

Editions Fayard

A lire : Dieulefit ou le miracle du silence
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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 19:00
Puygiron Art Festival - 2 au 5 juillet 2015

Florence Chalamet, pianiste, et l’équipe du Puygiron Art Festival vous invitent en cette année 2015 à partager 4 temps forts musicaux à Puygiron et Poët Laval, du 2 au 5 juillet prochain, autour du thème des CONTRASTES, inspiré du trio de Bartok du même nom… et vous proposent :

- Le 2 juillet à 21 h à l’église de Puygiron : Tristesse et joie, des Lumières à l’aube du XXe siècle, avec quintette à cordes - Schubert, Glière, Webern, Boccherini

- Le 3 juillet à 21 h au Centre d’Art Raymond du Puy à Poët Laval : Musique savante et Exquise mauvaise musique au XXe siècle, avec violon, clarinette, soprano et piano – Turina, Poulenc, Barber, Cooke, Bartok

- Le 4 juillet à 21 h à la Chapelle Saint Bonnet à Puygiron : Musique sacrée et Musique profane à l’époque baroque, avec clavecin, hautbois et violoncelle – Telemann, Bach, Vivaldi, Couperin

- Le 5 juillet à 21 h à la Chapelle Saint Bonnet : Ombre et Lumière, de la Renaissance au Folk Rock, avec le Duo Adela, chant et guitares – mélodies séfarades, grecques, espagnoles, françaises, argentines, américaines…

 

Vous y retrouverez des artistes qui se sont déjà produits à Puygiron – Brice Duval, Franck Lépinasse, Véra Markovitch, Clare Pierard, Claire Vergnory et moi-même, mais aussi de nouveaux artistes invités : Ombeline Challeat, Esteban Gallegos, Élisabeth Cottam, Frédéric Dutheil, Anita Pardo, Bernard Michel et Caroline Montier. Sans oublier la complicité indéfectible de Nicole de Pontcharra, ni le soutien précieux et indispensable de l’équipe de bénévoles de la région.

 

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 11:48

 

Tristesse-de-la-Terre.jpg

 

       Grâce à l'amitié de Gilles Lyon-Caen, critique de cinéma, j'ai lu "Tristesse de la Terre" d'Eric Vuillard, éditions Actes Sud. Un livre qui fait tomber les clichés (s'il en reste) autour du Buffalo Bill, fait naître sous les yeux des lecteurs la terrible et inéluctable destruction du peuple indien, grâce à une langue tenue et poétique. On découvre l'abomination de ce "show" élaboré par William Codit, dit Buffalo Bill. Eric Vuillard y parle aussi du sens de la photographie et de Wilson Alwyn Bentley qui photographiait la neige "la plus belle chose du monde". Un livre rare, émouvant, d'une grande qualité littéraire. Cet écrivain a réalisé un film qui est sorti en salle récemment "Mateo Falcone", d'après la nouvelle de Mérimée. Je ne l'ai pas vu et peu l'ont vu car il est resté très peu de temps sur les écrans. Un petit chef d'oeuvre paraît-il.

 

                                                                                              N. P.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 16:30

 

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Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
  • Contact

L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

Recherche

Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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