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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 17:48

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Voici une photo de Puygiron datant de 1931. On y voit les cousins Garnier de mon père. Le petit bonhomme au milieu est mon père, petit gars de la ville (Valence) en visite chez ses cousins. On y voit de gauche à droite Éloi Garnier, André et Abel Garnier, Sébastien (?), mon père Raymond Vieux, Charles, Ernest et Émile Garnier. Les cousins étaient six : Charles, Émile, Léa, Abel, Fernande et André nés entre 1911 et 1922. Trois d'entre eux sont décédés, vivent toujours à Puygiron Fernande, André et Léa (Léa Guérin qui vit chez sa fille Josette Lévêque). Peut-être les connaissez-vous ? Mon père qui a aujourd'hui 84 ans m'avait écrit, il y a quelque temps, ses souvenirs et je viens de retrouver le passage qui concerne Puygiron. Je vous le livre :

Nous allions de temps en temps dans la famille par le train et parfois ensuite le service de cars SNCF. Pour Puygiron, nous allions à Montélimar puis à proximité de Puygiron avec un petit train ou plus tard en car. Ensuite, on faisait un peu de marche à pied pour parvenir à la ferme d’en bas à travers champs. La ferme d’en haut, à David, n’était pas beaucoup plus loin. A Puygiron, nous assistions Lucile et moi aux travaux des champs : suivant la saison nous contemplions la moissonneuse-batteuse en pleine action ou nous regardions les labours, le soc de la charrue fendant la terre. Cette charrue était tirée par une paire de bœufs puissants et plus tard par un tracteur. J’allai garder les moutons avec Fernande aidée de sa chienne qui s’est toujours appelée « Bergère », même si ce n’était pas le même animal. Il y avait d’autres chiens : « Fifi » aux longs poils noirs, le « Boche » qui avait atteint l’âge de quatorze ans. Nous regardions le repas des cochons auxquels on jetait des betteraves à sucre en pâture. Il était interdit aux chèvres de s’égarer dans la luzerne. L’oncle Gustave a piqué une grosse colère un jour où ses chèvres ont crevé, le ventre gonflé démesurément.

Les champignons étaient nombreux dans les bois voisins, notamment les petits gris (ou nératous). La chasse était la distraction favorite des cousins. J’ai voulu un jour partir avec eux, mais cela m’a été refusé, à mon grand désappointement. Il y avait aussi les anguilles qu’on pêchait dans le Jabron. Le pain était fabriqué maison, le pétrin étant situé à côté de l’entrée de la ferme."

                                                             Anne-Cécile Pigache

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Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
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L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

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Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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