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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 21:48

 

 

 

 

Louis-Niedermeyer.jpg

 

       Depuis plus d’un siècle une partie des archives de ce compositeur du XIXe siècle, pianiste, organiste et pédagogue, dormaient dans une salle du château de Puygiron. Louis Niedermeyer est né à Nyon dans le canton de Vaud en Suisse en 1802. Il est décédé à Paris en 1861. Il est en effet un aïeul direct des Pontcharra qui vivent au château. Il descendait par sa mère d’Abram Baylon* de Montélimar qui dut se réfugier en Suisse lors de la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685.

       C’est à l’initiative d’un musicologue et historien de Nyon, Édouard Garo, qu’une association Niedermeyer a vu le jour à Nyon afin de mettre en valeur l’héritage musical du compositeur. Au cours de plusieurs séjours à Puygiron M. Garo et Mme Bertrand, musicologue et organiste à Paris, ont répertorié, photographié, scanné ces archives. Tout en menant des recherches de manuscrits dans les bibliothèques de Paris, BNF, Genève, Lausanne, ainsi que chez des particuliers. Travail intense et minutieux de spécialistes passionnés et particulièrement intéressés par ce grand artiste injustement méconnu. La moisson a dépassé leurs espérances. Des milliers de relevés photographiques ont été effectués, des notices, des correspondances avec sa famille, ses contemporains, qui permettront de mettre à jour la biographie du compositeur.

       Après ses études, à l’âge de seize ans, Louis Niedermeyer dont le père avait décelé les dons, fut envoyé à Vienne étudier le piano et la composition. Ensuite il poursuivit sa formation à Rome et à Naples où il rencontra Rossini. Il se fit connaître par sa mélodie « Le Lac » sur le poème de Lamartine. Suivent d’autres mélodies sur des poèmes de Victor Hugo. Il écrit plusieurs opéras et fonde l’école de musique Niedermeyer à Paris où enseigne notamment Saint-Saens. Parmi les lauréats, citons G. Fauré, A. Messager, E. Gigout et G. Lefèvre, ces deux derniers, organistes, devinrent ses gendres.

           Un site ouvert à l’adresse : http://www.niedermeyer-nyon.ch/default.asp offre une riche documentation, des enregistrements de concerts, des partitions… etc.

          Pour écouter des extraits des oeuvres de Niedermeyer :

http://www.niedermeyer-nyon.ch/CentreDocumentation_phonotheques.asp

 

                                                                       Christian de Pontcharra     

 

          * Abram Baylon (1621-1704) - Lorsque Louis XIV signa la Révocation de l'édit de Nantes, le 18 octobre 1685, des milliers de Français qui avaient opté pour la religion réformée s'exilèrent et se réfugièrent principalement en Suisse, en Allemagne et en Angleterre. Abram Baylon, maître faïencier originaire de Montélimar, en Dauphiné, se mit en route avec sa femme Françoise, née Tiery, sa fille aînée, accompagnée de son mari, ses deux filles cadettes et ses trois fils, dont le plus âgé, Matthieu avait alors quinze ans. Cette famille de neuf personnes arriva à Ouchy à la fin de 1685 et, avec le peu d'argent qu'il avait pu rassembler avant le départ, Abram acheta une petite propriété. Sans tarder, il utilisa et mit en valeur les secrets transmis par son père qui, originaire d'Espagne, s'était établi dans le Dauphiné au XVIe siècle. Abram construisit un four très modeste, alimenté par les bois environnants ; son gendre et ses fils travaillèrent sous ses ordres. Bien qu'étant âgé de soixante-quatre ans, Abram, toujours robuste, pétrissait de ses mains les terres dont ils savait mélanger savamment les proportions. Au logis, sa vaillante femme et ses filles maintenaient l'ordre et, le soir, la lecture de la Bible réunissait dans la même salle, autour du patriarche, enfants et petits-enfants."

 

              Source : Les faïenciers de Carouge, Marc-Otto & Jean-Marc Houriet, 1985, p. 238

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  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
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Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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