Octobre 2010. Le Trail de la Cigale repart. Le nom de change pas, les parcours sont très légèrement modifiés mais les lieux de départ et d’arrivée évoluent. Le centre du village devient trop étroit pour y installer tout ce que la course nature moderne nécessite. La situation autour du centre équestre semble être une option intéressante. Allons-y !
L’arche gonflable d’arrivée, les bannières de nos partenaires, les podiums sonorisés seront les compagnons d’un week-end de « Petit tonnerre », « Princesse » et autres purs sangs, simples ou doubles poneys.
Mesdames et Messieurs les canassons, ce week-end là vous allez assister à une avalanche de cuisses et de mollets affûtés par des semaines de préparations. Certains reviendront un peu griffées et boueux et tous seront fatigués mais ils se seront affranchis des montagnes, ravines, lits de rivières, passages à gué, broussailles que nous avons associés pour créer les parcours.
Certes, les broussailles vous les broutez, les lits de rivières vous sautez par-dessus et les passages à gué vous les traversez sans pousser un petit cri de réticence lorsque vos pieds sentent le froid humide de l’eau automnale ; mais vous, les canassons, n’avez que des fers sous vos sabots alors que nos chaussures arc en ciel sont essentielles à nos exploits (et je pèse mes mots). Et comme dit le proverbe : « chaussures mouillées, ampoules aux pieds ».
Finalement, avec le déplacement de l’aire d’arrivée et de départ de cette course, nous suivons la tendance actuelle du « toujours plus » qui sévit depuis quelques années dans le monde de la course nature. Le centre du village est certes peu adapté à la mise en place de la logistique nécessaire à l’organisation, mais notre ambition est aussi de faire venir plus de monde sur cette course et les coureurs (dont je fais parti) tolèrent de moins en moins l’approximation : pas d’erreur dans le balisage, les lignes de départ et d’arrivée physiquement identifiables, des ravitaillements copieux et variés, et surtout pas de t-shirt en coton comme cadeaux d’accueil. Nous sommes là pour la performance et surtout pas d’erreur dans le chrono : « je suis 424ème et pas 425ème, ils ont fait une erreur à l’arrivée ! ».
Tous ces aléas et toutes ses contraintes sont inhérents à la course et à son organisation, et se lancer dans cette aventure apporte évidemment aussi beaucoup de satisfaction.
L’année prochaine, un an de plus, 20 km de plus, 1500 m de dénivelé positif en supplément, 3 fois plus de participants, et nous déplaçons Puygiron au milieu des Alpes (mais juste pour le week-end) pour pouvoir gravir des montagnes encore plus hautes. Toujours plus, on vous dit !
Nicolas Ver