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Bien, l’hiver est passé dans nos jardins ; un bon hiver, un vrai hiver avec des - 6°C, des - 10°C même dit-on ; un hiver qui nettoie bien, qui tue la vermine et tous les parasites. Bien, très bien même, sauf que les parasites et la vermine savent bien se protéger contre les grands froids : certains laissent leurs œufs bien au chaud, lesquels n’attendent pas le printemps pour perpétuer l’espèce, d’autres s’enkystent (comme hibernent les ours) pour se réveiller aux premières chaleurs et se ruer sur nos chères (dans le sens bien aimées et non onéreuses - enfin, j’espère pour vous) plantations. Les plantes, elles, ont peu de ressources contre le froid ; soit elles sont rustiques et supportent tranquillement ces températures, soit elles ne le sont pas et finissent grillées par le gel ou pourries sous d’innombrables couches plus ou moins protectrices et en tout cas, rarement esthétiques. Cela étant, pas de panique, la nature est bonne, même dépaysée ; on va laisser nos mimosas, palmiers, lauriers roses, solanums, lavatères et autres agrumes frigorifiés tranquilles jusqu’au départ hypothétique de leur végétation (avril-mai) puis on taillera le bois mort au-dessus des rejets (ce sera parfois au ras du sol). Il suffirait pourtant de planter des espèces rustiques pour s’éviter ces dégâts du gel qui ne sont que l’exotisme à portée de binette.
F. B.
Publié dans le Giron n° 2 (mars 2002)