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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 15:59

Au cours de petits entretiens, mon propos est de vous raconter brièvement l'histoire de ceux qui ont marqué de leur empreinte le passé de notre village. Sans aucun a priori, je vais commencer par les Viel. Car, sans les Viel, Puygiron serait privé d'une partie de son histoire. Aujourd'hui, nous parlerons de Pierre Viel que vous avez tous connu, décédé récemment, le 1er novembre 2002 exactement.

Issu probablement de Normandie, nous retrouvons le premier du nom sur un vieux cadastre ou tout au moins de ce qui en tenait lieu à cette époque, datant de 1640, sous le nom de Guilhaume Viel. Pierre Viel est né à Puygiron le 30 décembre 1913 ; il est le plus jeune de quatre soeurs et un frère. Certains d'entre vous ont certainement connu et fort bien ses soeurs Marguerite et Marie ainsi que son frère Raymond. Son père, "le grand’père Joseph" comme on le nommait était exploitant agricole ; une propriété importante pour les moyens de cette époque, d'environ 50 hectares.

                                                                                                                                          Photo X

Pierre commença par l'école de Puygiron et ensuite devint pensionnaire au collège Ste Croix où il fit des études poussées jusqu'à l'âge de 17 ans. Il aida son père à l'exploitation de la ferme familiale et fit ensuite son service militaire à Lyon et la guerre de 39 arriva. Mobilisé dans la Cavalerie (la vraie) il fut comme beaucoup d'autres hélas fait prisonnier entre Arras et Cambrai. Mais, futé, il ne le resta pas longtemps ; ces énormes colonnes, vous pensez : deux millions de prisonniers étaient plus ou moins bien surveillés et il en profita pour prendre la poudre d'escampette. Il fut recueilli par une famille d'agriculteurs qui lui fournirent des vêtements civils. Par la suite, ils ont continué à se voir d'ailleurs.

Nous reconnaissons bien là les qualités de Pierre, toujours reconnaissant. Et puis, tout bonnement il retrouva son Puygiron où il se remit au travail mais pas uniquement celui de la terre puisque la guerre n'était pas finie et la France toujours envahie. Il participa au maquis et prit en charge de nombreux parachutages qui se pratiquaient de nuit sur le plateau de Montjoyer et je crois qu'il méritait, plus que d'autres une distinction que je lui aurais remise avec plaisir. Enfin, cette guerre se termina en 1945, tout rentra dans l'ordre et Pierre put épouser en avril 1946 celle qui fut sa compagne de toujours, Raymonde Thévenet, dite plus habituellement "Monette". Deux enfants naquirent : Bernadette et Bruno.

Il est élu conseiller municipal en mars 1959 et deviendra maire lors du décès de M. Deloule en juillet 1963 et le demeura jusqu'en juillet 1983, soit vingt ans. Les finances étaient gérées avec parcimonie, le mot "subvention" n'avait guère cours ; malgré tout il fit exécuter de nombreux travaux avec les moyens du bord.

À noter pour terminer que de nombreux Viel furent maires de Puygiron : Jacques Louis (1808-1825), Antoine (1825-1831), Félicien Léon (1872-1891), Louis (1893-1913).

Jean Bintein

                 Publié dans le Giron n° 4 (avril 2003)

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commentaires

V
Bonjour<br /> Je fais une petite recherche sur la famille, par un grand oncle (branche Laval) j'ai appris que mon arrière grand-père Gustave Viel aurait été enterré dans votre commune.<br /> Je sais qu'il avait une Magnanerie avec une filature du coté de Crêt. Il a eu entres autres 2 fils Georges (mon grand-père) et Maurice.<br /> Je voudrais savoir si il existe encore des traces ou une tombe ?<br /> Sincères salutations et bonne année.<br /> Jérôme Viel
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C
Cher lecteur<br /> Si vous connaissez la date du décès de Gustave Viel vous pouvez demander à la Mairie de Puygiron une copie d'acte de décès, ou bien, si vous le pouvez, vous rendre au cimetière de Puygiron. Cordialement

Le Giron

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Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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