Texte écrit et lu à l'église par ses enfants à l’occasion des funérailles de Nicole Lacroix à Lyon le 6 mai 2006.
Pour nous vous étiez « notre petite Mame », pour d’autres « Colo », « tante Nic » ou encore « Nicole » et j’en oublie certainement, tant vous aviez d’amis, avec pour chacun une histoire personnelle pleine d’amour et d’humanité.
Vous étiez une femme, féminine jusqu’au bout des ongles, digne et élégante, ce que nous appelons avec respect « une Dame ». Une dame qui plaçait avec courage, dynamisme et humour, sa condition humaine à la place souhaitée par son créateur. Ouverte sur le monde, sa beauté, ses mystères et sa réalité, ses misères parfois. Vous étiez toujours prête à voyager, à écouter, à entamer une relation avec qui que ce soit, pourvu qu’il ait du coeur. Oreille attentive, confidente, nous savions tous que nos « problèmes » ou nos misères ne vous étaient pas indifférents et que vous cherchiez inlassablement, sinon des solutions, en tous cas des mots consolateurs, réconfortants, stimulants. Vous aimiez tant la vie que vous vouliez la retransmettre à ceux qui en étaient fatigués.
Vous allez tant nous manquer. Vous étiez aussi chrétienne, très attachée aux principes fondamentaux et vivants de la foi, de l’espérance et de la charité. Votre foi était vivante, vibrante, humaine, ouverte sur les plus pauvres et les plus seuls. Et vous appréhendiez tant, vous-même, la solitude et l’espérance pure et sans concession qui vous habitait : vous nous disiez avec 1’humour qui masque la pudeur : « c’est forcément bien là-haut, auprès de Dieu, puisque personne n'en n’est jamais revenu mécontent ! Quant à votre charité, les témoignages d’amour qui nous reviennent aujourd’hui en sont la marque. Vous étiez aussi une mère attentive, obsédée par le bonheur de ses enfants, donnant et donnant sans cesse ni compter de son temps, de ses prières, de ses caresses.
Nous allons continuer à vivre en nous remémorant et en essayant de faire nôtres les valeurs que vous avez su nous transmettre. Vous avez retrouvé au ciel ceux que vous aimiez. Continuez à veiller sur nous tous, pendant que nous continuerons à penser à vous, à prier pour vous, à vous aimer. Vous étiez et vous restez une dame d’amour, auprès de Marie à qui vous allez certainement demander d’intercéder pour nous auprès de Jésus.
Merci, Merci, Merci et à bientôt, chère Mame.
Publié dans Le Giron n° 10 (juillet 2006)