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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 17:18



Texte écrit et lu à l'église par ses enfants à l’occasion des funérailles de Nicole Lacroix à Lyon le 6 mai 2006.


Pour nous vous étiez « notre petite Mame », pour d’autres « Colo », « tante Nic » ou encore « Nicole » et j’en oublie certainement, tant vous aviez d’amis, avec pour chacun une histoire personnelle pleine d’amour et d’humanité.

Vous étiez une femme, féminine jusqu’au bout des ongles, digne et élégante, ce que nous appelons avec respect « une Dame ». Une dame qui plaçait avec courage, dynamisme et humour, sa condition humaine à la place souhaitée par son créateur. Ouverte sur le monde, sa beauté, ses mystères et sa réalité, ses misères parfois. Vous étiez toujours prête à voyager, à écouter, à entamer une relation avec qui que ce soit, pourvu qu’il ait du coeur. Oreille attentive, confidente, nous savions tous que nos « problèmes » ou nos misères ne vous étaient pas indifférents et que vous cherchiez inlassablement, sinon des solutions, en tous cas des mots consolateurs, réconfortants, stimulants. Vous aimiez tant la vie que vous vouliez la retransmettre à ceux qui en étaient fatigués.

Vous allez tant nous manquer. Vous étiez aussi chrétienne, très attachée aux principes fondamentaux et vivants de la foi, de l’espérance et de la charité. Votre foi était vivante, vibrante, humaine, ouverte sur les plus pauvres et les plus seuls. Et vous appréhendiez tant, vous-même, la solitude et l’espérance pure et sans concession qui vous habitait : vous nous disiez avec 1’humour qui masque la pudeur : « c’est forcément bien là-haut, auprès de Dieu, puisque personne n'en n’est jamais revenu mécontent ! Quant à votre charité, les témoignages d’amour qui nous reviennent aujourd’hui en sont la marque. Vous étiez aussi une mère attentive, obsédée par le bonheur de ses enfants, donnant et donnant sans cesse ni compter de son temps, de ses prières, de ses caresses.

Nous allons continuer à vivre en nous remémorant et en essayant de faire nôtres les valeurs que vous avez su nous transmettre. Vous avez retrouvé au ciel ceux que vous aimiez. Continuez à veiller sur nous tous, pendant que nous continuerons à penser à vous, à prier pour vous, à vous aimer. Vous étiez et vous restez une dame d’amour, auprès de Marie à qui vous allez certainement demander d’intercéder pour nous auprès de Jésus.

Merci, Merci, Merci et à bientôt, chère Mame.

 

Publié dans Le Giron n° 10 (juillet 2006)

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  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
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Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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