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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 17:29

 

En d’autres temps, les traversées de rivière étaient périlleuses, et celle du Jabron n’échappait pas à la règle ! Les familles Piallat, Vinard et Chaix, entre autres, dont les fermes étaient situées au Nord de la commune, emmenaient paître leurs troupeaux de quinze à vingt brebis sur les collines, terres non cultivées au sud du Jabron. Les terres fertiles au nord du Jabron étaient essentiellement consacrées aux cultures nobles, alors que celles du sud, plus sèches et ensoleillées accueillaient vignes et vergers. Une dizaine de jardins potagers en bordure des ramières était utilisée à la culture des légumes pour la consommation quotidienne des familles. On comprend donc que les traversées du Jabron étaient fréquentes.

Pour passer d’un côté à l’autre du Jabron, il y avait plusieurs possibilités : emprunter le pont de la départementale demandant un détour de trois kilomètres ou traverser par les ramières, itinéraire souvent difficile à pied car boueux ou inondé. Il existait « une planche » entre les deux rives à hauteur du quartier des Lizons, face à l’emplacement actuel de la station d’épuration. C’était une passerelle faite d’un peuplier coupé en deux, attachée par une chaîne sur une des rives et posée sur l’autre. Une main courante faite d’une corde sécurisait la traversée à 2 ou 3 mètres au-dessus de l’eau. C’était instable et très pratique, mais il fallait être prudent… Les plus téméraires franchissaient, au sec, la rivière sur cette planche tandis que les brebis la traversaient dans l‘eau… Souvent, une crue plus importante emportait la planche. Il fallait alors, pendant les journées de corvée que l’on devait au village, choisir un peuplier assez haut et l’abattre…

 

Éliette Grudzien et Pierre Laurent

 

 

 

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Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
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L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

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Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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