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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 16:12

Enfant, je me languissais d’être à Noël : je revoyais papé, mamie, le cousin, les cousines… Nous étions si heureux de nous retrouver près du sapin si richement décoré, devant un bon feu de cheminée qui nous brûlait le visage à trop le regarder. Les préparatifs commençaient : les enfants jouaient, les parents s’activaient dans la cuisine où déjà papa se coupait en ouvrant des huîtres bien trop malignes ! Quelques petits-fours engloutis, puis nous partions à la messe de minuit. Il neigeait parfois : je trouvais cela magique, et la soirée s’annonçait plus belle encore et plus féerique. Je croyais m’envoler dans le ciel, aspirée par un ascenseur d’étoiles qui s’écrasaient inlassablement à chacun de mes pas. Évidemment, l’ascenseur s’arrêtait et je me retrouvais brutalement confrontée à la réalité : il faisait froid, j’étais mouillée et des maux d’estomac commençaient à se manifester…

Enfin, nous arrivions devant l’église où tout le monde se connaissait, au grand dam des tout-petits qui piétinaient d’impatience pour rentrer au chaud et se placer au premier rang. Car la messe, c’était un spectacle, du théâtre, une scène vivante ! Le curé nous racontait de belles histoires et nos yeux, alourdis par le sommeil, ne cessaient d’admirer toutes les lumières scintillantes de Noël. La musique enchantait. « Alléluia », nous le chantions de bon coeur, et nos pauvres oreilles souffraient lorsqu’à côté de nous, Bénédicte s’époumonait pour accueillir le « divin enfant » honorablement !

Au sortir de la messe, la nature s’était transformée : un manteau blanc avait recouvert tous les toits et les flocons de neige s’étaient figés dans le ciel au milieu des étoiles éternelles. La nuit de Noël avait commencé… Le repas était à peine entamé que déjà mes yeux se fermaient, et mon coeur rempli de lumières et de chaleur était au comble du bonheur.

C. V.

Publié dans Le Giron n° 11 (janvier 2007)
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Le Giron

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  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
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L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

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Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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