Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 09:17

Puygiron Art Festival affiche033 Festival 2012 

       Une programmation est toujours le fruit d’un désir et d’une vision. Florence Chalamet, pianiste et fondatrice du festival, a souhaité associer à la musique la figure d’une grande danseuse, chorégraphe et pédagogue, Isadora Duncan, née à San Francisco en 1877. D’abord parce que la danse et la musique se conjuguent depuis la nuit des temps. L’homme danse, chante, il s’accompagne d’instruments. Ensuite parce qu’elle représente bien la création, toutes les créations libres, portée par une utopie. Elle a ouvert la voie à la danse contemporaine, celle que l’on appelle la modern dance. De grandes figures de la danse contemporaines comme Merce Cunningham ou Martha Graham lui sont redevables de cette première rupture avec une esthétique rigide. Libération du corps, adoption d’une gestuelle rattachée à la culture grecque antique, vêtements souples et pieds nus pour une quête du naturel. Mise en veilleuse de la musique de ballet au profit des concertos et symphonies, de Bach, Beethoven, Scriabine, Schubert, musique des tziganes… où elle communie dans une élévation de l’âme qui charge de sacralité sa chorégraphie Des choix éclectiques au gré de la fantaisie toujours créatrice de cette artiste d’exception, grande voyageuse, égérie, modèle et amie des plus grands, tels Rodin, Bourdelle, Picasso.

       Afin d’éclairer l’esprit de la danse d’Isadora nous avons le plaisir d’accueillir un spectacle créé pour le festival par les élèves du Conservatoire de Montélimar, avec une musique originale de Gilles Trial.

        Pour donner une image de cette femme extraordinaire Florence Chalamet s’appuie sur un texte qui n’est pas une biographie d’Isadora, mais un texte de création littéraire de Natacha de Pontcharra, dramaturge, publiée et jouée au théâtre. Commande du festival de la danse d’Uzès. Au cours des cinq concerts des extraits de ce texte très dense, lus par Natacha de Pontcharra et Vassilissa Proust, permettront de suivre quelques moments fondateurs de la vie d’Isadora. Vie lumineuse dans la création, le succès, mais aussi marquée par des drames, comme la mort accidentelle de ses deux jeunes enfants, le suicide de son mari le grand poète russe Serge Essenine et sa propre disparition puisqu’elle mourut en 1927 étranglée par son écharpe qui s’était malencontreusement prise dans les rayons de la roue de la Bugatti qu’elle avait empruntée à l’un de ses amoureux de passage.

                                                                          Nicole de Pontcharra

 

Giron-n-5-0245-copie-1.JPG

 

Giron-n-5 0269


Giron-n-5-0289.JPG

 

Giron-n-5-0293.JPG

 

Giron-n-5-0328.JPG

 

Giron-n-5-0330.JPG

 

 

       Rendez-vous les 4, 5, 6 et 7 juillet 2013 pour la quatrième édition du festival qui comportera six concerts sur le thème du voyage.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
  • Contact

L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

Recherche

Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

Pages