Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 18:28

 

ambroisie.jpg

 

         L’Ambrosia artemisiifolia, appelée aussi absinthe du Canada ou herbe de la St Jean, est originaire d’Amérique du Nord. Elle est arrivée en France en 1863 dans un lot de semences et a colonisé tout le territoire car elle est peu exigeante et connaît peu de plantes concurrentes. Son pollen, de forme sphérique, hérissé de pointes, mesure 20 microns de diamètre. Un gramme de pollen représente 90 millions de grains. En prolune cover013moyenne un plant peut émettre plusieurs millions de grains par journée. Les allergies peuvent se déclencher à partir d’une concentration de 5 grains par mètre cube d’air.

       Si sa présence est restée discrète jusqu’aux grands travaux d’aménagement du territoire, dès 1945 elle s’est mise à proliférer en colonisant les terrains mis à nu : voies de communications, terrains en friche, zones pavillonnaires, chantiers de travaux publics, zones de stockage de matériaux, espaces verts, terrains agricoles, lits des rivières, digues… La graine d’ambroisie enterrée a une durée de vie de dix ans. En déplaçant d’énormes quantités de terre l’homme est responsable de sa dissémination. En effet les zones à faible densité de population sont peu concernées, l’Est de la Drôme par exemple.

       La région Rhône-Alpes, vallée du Rhône essentiellement, est en France la plus touchée. Chaque année les allergies dues à l’ambroisie touchent 10% de la population crbst Ambroisie Par 0001 Imagefrançaise, (Allemagne et Pays-Bas 14 %, Danemark 20 %, Hongrie 59 % !), soit plus de 47 000 personnes pour la Drôme, 500 000 en Rhône-Alpes, provoquant rhinites, trachéites, conjonctivites, otites, asthme, eczéma, urticaire, et cela à vie pendant la période de pollinisation, août et septembre. Le coût humain et financier est considérable, consultations, médicaments, arrêts de travail, hospitalisations. Celui-ci est estimé par l’URCAM à 9 000 000 d’euros annuels en Rhône-Alpes. Pour les personnes atteintes ces deux mois sont très difficiles à vivre. Les traitements sont peu efficaces et souvent le généraliste ou l’allergologue vous conseillera de quitter la région. La solution est environnementale et non médicale.

       Actuellement les moyens de lutte sont l’arrachage, le fauchage, le broyage, le désherbage chimique avant la floraison qui débute fin juillet. Des mesures préventives existent : installation de membranes textiles, les paillis, la végétalisation. Des expériences de pacages de moutons sur 60 ha ont été réalisées avec un certain succès depuis 2004 dans la réserve naturelle des Ramières sur les bords de la Drôme.

       Un arrêté préfectoral spécifique à la lutte contre l’ambroisie a été publié dès mai 2001. Son application s’est révélée délicate, les maires rechignant à verbaliser leurs administrés, les agriculteurs invoquant souvent le  manque de moyens.

       Dans la Drôme sous l’impulsion de l’ARS (Agence régionale de Santé) Rhône-Alpes et d’associations très actives comme l’AFEDA depuis trente ans, « Stop ambroisie » depuis dix ans, et plus près de chez nous « Vents libres sur nos collines » notamment, cette année 2010 la lutte contre l’ambroisie a franchi un grand pas en avant : Un comité de pilotage s’est réuni le 4 mai à la Préfecture, un plan départemental d’actions a été présenté le 16 juin aux présidents de communautés de communes, aux maires. Les axes forts de ce plan sont la nomination de référents communaux ambroisie et la constitution de cinq groupes de travail thématiques : réglementation, communication, routes/zones urbanisées, domaine agricole, rivières/cours d’eau.

       Dès septembre 2010 grâce à une forte mobilisation territoriale à tous les niveaux des résultats encourageants, quoique mitigés, ont été constatés : 50 % des communes ont nommé un référent communal, 27 % de celles-ci ont fourni un bilan de leur action aux services de l’État. Qu’en est-il de Puygiron ?

     Pour la Sésame, d'après l'A.R.S. (Agence régionale de Santé) Rhône Alpes, 12 communes sur 15 ont répondu à cette mobilisation sauf : La Touche, Portes en Valdaine et... Puygiron !

        La lutte contre l’ambroisie est un enjeu de santé publique, c’est l’affaire de tous et la responsabilité de chacun.

                                                                                 Christian de Pontcharra

Références :    

       

 www.ambroisie.info

www.stopambroisie.com/fr/

www.rnsa.asso.fr

www.ars.rhonealpes.sante.fr

www.ambroisie.info/docs/Arrete_Ambroisie_DDASS_26.pdf

www.ecosociosystemes.fr/ruderales.html




 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
  • Contact

L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

Recherche

Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

Pages