Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 18:16
                                                                                                                         Photo Patrick Olivon

Notre responsabilité


Quand on fait partie d’une association, et qui plus est, quand on participe à un collectif pour la fabrication d’un petit journal, on sait bien pourquoi on le fait. Simplement parce qu’un individu isolé peut peu, et qu’un groupe a plus de poids pour faire passer des idées. Donc on a des idées à faire passer, pas seulement les siennes, ce qui serait incompatible avec la solidarité que l’on cherche, mais celles qui vous paraissent utiles pour la collectivité. Tout le monde n’a pas le goût de la vie et des actions associatives et pourtant presque tout le monde s’interroge sur les moyens à mettre en oeuvre pour maintenir et développer la beauté, la vie contre la violence, la laideur, la mort. Tout le monde a des idées. Mais beaucoup se taisent. Par timidité, par manque de confiance en soi, par respect humain. Pour ne pas aller à contrario d’une attitude courante où le laisser faire l’emporte sur l’interrogation active de la réalité de la vie quotidienne, on se tait pour ne pas prendre de risque. C’est aussi simple. Ici on parle. Sans hargne, ni procès d’intention. On parle de ce que l’on voit. De ce qui nous semble poser un problème. De ce qui pourrait être amélioré pour que chacun vive mieux. Pour que de la discussion sorte une vérité susceptible de nous faire avancer tous vers ce monde de paix, de beauté et de vie. Quel est l’exemple que nous donne le monde ? Un champ de toutes les batailles.

Nous avons la chance de nous trouver dans un microcosme qui nous semble loin de ces affrontements visibles ou invisibles, or nous rencontrons des enjeux qui, à une petite échelle, rejoignent les enjeux internationaux et planétaires. Une interrogation sur l’environnement, le développement, un dépôt d’ordures, des éoliennes intempestives, les nuisances d’une usine, la circulation à réguler. Il est essentiel de parler, de faire preuve d’esprit critique dans un but constructif ce qui est complètement différent du dénigrement.

Un philosophe contemporain, Miguel Benasayag, chroniqueur sur France Culture jusqu’en janvier 2005, rappelle souvent qu’il n’est plus temps de faire la révolution, mais que, par contre, chacun, là ou il est, aussi modeste que soit son statut, sa position, a le devoir de s’engager avec le monde, pour le monde, pour justement, la paix, la beauté, la vie, un monde humain. S’engager, c'est-à-dire se dire concerné, sortir d’une passivité facile, prendre ses responsabilités en exprimant son point de vue. Ne serait-ce que cela. Dans ce monde humain, la mémoire joue son rôle. Comme vous pouvez le voir nous avons grand souci de l’Histoire et de l’histoire des personnes, des familles, de toutes les familles qui ont fait que Puygiron existe aujourd’hui. Des Puygironnais expatriés aussi, quand ils veulent bien faire signe. C’est un va-et-vient entre le passé et le présent, entre ici et ailleurs que se nourrit notre réflexion commune à partager avec tous nos lecteurs.

                                                                                            N. P.

Publié dans Le Giron n° 8 (juillet 2005)

Partager cet article
Repost0

commentaires

Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
  • Contact

L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

Recherche

Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

Pages