Joseph Piallat est né en mars 1891 à Puygiron dans la maison de ses aïeux (maison dans le dernier virage de la montée du village). Sa famille vivait de l’agriculture. À l’âge de 20 ans, il part faire son service militaire dans l’artillerie alpine à Villard de Lans. À peine revenu, il est mobilisé : c’est la guerre de 14. Envoyé dans l’Est, alors que son régiment est au repos dans les Vosges, il fait la rencontre, tout à fait par hasard d’une jeune institutrice Marguerite Colle. Elle enseigne en Moselle, région au climat très rude. Puis Joseph est envoyé dans la région des Dardanelles d’où il revient malade (paludisme et amibes) dans un navire-hôpital.
En 1918, Joseph et Marguerite se marient et restent dans les Vosges. Deux enfants naissent : Pascal décédé en 1999 et une fille Edith… Joseph s’intègre parfaitement dans cette région au climat si différent de celui de sa Drôme natale, mais les gens sont très accueillants ! Il travaille dans une usine textile, richesse de la région à l’époque… Le couple est logé à l’école avec électricité et eau courante à l’évier.
En 1951, arrive l’heure de la retraite et se pose la question du logement. Ils décident de remettre en état la maison de Puygiron envahie par les ronces et y emménagent en août 1951 avec chat et chien. Ils s’étaient habitués à l’eau courante et heureusement elle arrive six mois plus tard… Joseph est ravi de retrouver ses amis de jeunesse. Quant à Marguerite, vosgienne et heureuse de l’être, elle s’intègre parfaitement à la vie de Puygiron et se fait de nombreuses amies. Qui l’a connu, se souvient de son dynamisme et de sa grande culture… Il meurt en 1974 et elle, en 1979. Ils sont enterrés dans le vieux cimetière de Puygiron.
Édith Chauvel
Publié dans Le Giron n° 8 (juillet 2005)