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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 10:35

 

       Normes environnementales de plus en plus contraignantes pour l’industrie chimique, limitation des rejets à l’échappement des véhicules roulants (normes Euro V, VI), commercialisation de véhicules hybrides, électriques, à hydrure de magnésium libérateur d’hydrogène… Nombreuses sont les annonces tout aussi tonitruantes qu’hypothétiques mais aussi les exemples concrets de réalisation visant à limiter le niveau de pollution atmosphérique d’origine anthropique, principalement vis-à-vis du dioxyde de carbone, le gaz « star » du moment, mais plus généralement de l’ensemble des polluants gazeux (oxydes d’azote, dioxyde de soufre, ozone…) et particulaires (PM10…). Il ne fait maintenant plus aucun doute que l’exposition chronique à la pollution atmosphérique peut avoir des effets délétères sur la santé humaine. L’observation de la concomitance de l’épisode exceptionnel de pollution à Londres en 1952 et d’une surmortalité marquée au sein de la population exposée a été faite au moment même de sa survenue. De même, au-delà des épisodes exceptionnels où les niveaux de pollution atteignent des valeurs extrêmement élevées, l’existence de liens entre les niveaux de pollution atmosphérique couramment rencontrés dans les agglomérations occidentales et la santé a été montrée par de nombreuses études réalisées depuis les années 1990 (1). Parmi les effets sanitaires étudiés, ceux affectant l’appareil respiratoire ont fait l’objet d’une attention particulière, celui-ci étant le premier au contact avec les polluants atmosphériques. Cependant, les études tant toxicologiques qu’épidémiologiques ont rapidement conduit à porter l’attention sur les effets de la pollution atmosphérique sur l’appareil cardiovasculaire. Aujourd’hui, de nombreux éléments convergent pour montrer l’existence d’effets de la pollution atmosphérique, ou au moins de certains polluants, sur la santé cardiovasculaire (2) (3). D’une part, les études expérimentales, toxicologiques, ont permis de déchiffrer les mécanismes d’action des polluants atmosphériques sur la physiologie cardiovasculaire. D’autre part, les études épidémiologiques ont permis de mettre en évidence l’existence de liens significatifs entre les niveaux de pollution atmosphérique et la survenue de maladies cardiovasculaires, tant à court terme (quelques jours au plus après l’exposition) que suite à des expositions chroniques (1). Les deux catégories non exclusives de mécanismes biologiques faisant consensus à l’heure actuelle pour expliquer l’association entre exposition aux polluants atmosphériques et risque cardiovasculaire concernent le stress oxydant et l’inflammation d’une part, et d’autre part, le contrôle nerveux autonome du coeur (1).

       En ce qui concerne le stress oxydant et l’inflammation, les polluants inhalés provoqueraient des réactions inflammatoires au niveau des poumons et induiraient une production excessive de radicaux libres (« stress oxydant »). Cet ensemble de réactions aboutirait notamment à l’augmentation du risque de thrombose (formation d'un caillot de sang au sein d'une veine entravant la circulation sanguine). Ces mécanismes sont tout à fait cohérents avec la plus grande sensibilité des personnes âgées aux effets cardiovasculaires de la pollution atmosphérique, le vieillissement s’accompagnant de façon générale d’une diminution des défenses antioxydantes.

       En ce qui concerne le contrôle nerveux autonome du coeur, l’inhalation de certains polluants, notamment particulaires, pourrait entraîner une modification du système nerveux autonome via l’interaction directe des polluants avec des récepteurs situés dans les poumons. D’autre part, la réponse inflammatoire déclenchée par l’inhalation de polluants serait à même de stimuler le système nerveux autonome, engendrant ainsi une modification de l’activité électrique du coeur se traduisant par exemple par une augmentation de la fréquence cardiaque et une diminution de sa variabilité. Les données ci-dessus, reposant sur le travail remarquable de centaines de chercheurs, d’universitaires, doivent nous interpeller au-delà des seuls aspects médicaux et scientifiques.

       Nos modes de vie, de production, de déplacement, bref, l’organisation de nos sociétés engendrent des perturbations importantes de notre environnement au sens large du terme, dont nous commençons à peine à mesurer l’étendue et les conséquences. Ces perturbations ont dans de nombreux domaines de la santé, des répercutions délétères sur les humains, qui font partie intégrante de l’environnement. L’association entre risque cardiovasculaire et pollution atmosphérique n’est qu’un exemple révélateur. Il est temps d’agir ! La réduction concrète du niveau de pollution atmosphérique, passant nécessairement par une refonte profonde de nos modes de déplacement, de production, de chauffage… n’est pas une idée farfelue, une utopie voulue par quelques illuminés rabat-joie mais un besoin, une nécessité objective reposant sur des données fiables et précises ayant attrait à la préservation de notre santé à tous. En un mot, du BON SENS.

       Pour terminer sur une note plus légère, il est bon de noter que des réseaux de surveillance de la qualité de l’air répondant à la nécessité de métrologie initiée par la loi sur l’air de 1996, fournissent des informations actualisées et accessibles au plus grand nombre sur les principaux polluants atmosphériques indicateurs. Ces 38 associations sont regroupées sous forme d’Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA), dont ATMO Drôme Ardèche (anciennement ASQUADRA) à en charge la surveillance de l’air des départements Drôme et Ardèche. N’hésitez pas à consulter les données mises à jour (4).

                                                                                                               Damien Arnoux


(1) : A. Lefranc et al, pollution atmosphérique et maladies cardiovasculaires : éléments apportés par le programme de surveillance air et santé, Archives de Maladies Professionnelles et de l’Environnement, 70 (2009), 337-338, Elsevier Masson.

 

(2) : Bell M.L., Davis D.L. Reassessment of the lethal London fog of 1952: novel indicators of acute and chronic consequences of acute exposure toair pollution Environ Health Perspect 2001 109 (Suppl 3) : 389-394.

 

(3) : Brook R.D., Franklin B., Cascio W., et al. Air pollution and cardiovascular disease: a statement for healthcare professionals from the Expert Panel on Population and Prevention Science of the American Heart Association Circulation 2004; 109.

 

(4):http://www.atmo-rhonealpes.org/site/accueil/monaccueil/all#Article/extraire/mesurer_surveiller

 

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 11:41

 

       Flâner dans le village les soirs d'été à Puygiron reste un moment de détente et de convivialité propice à des rencontres fortuites… Tantôt avec les enfants jouant dans les ruelles et mêlant leurs rires aux cris des martinets, ou avec des promeneurs las d'une journée de travail venant volontiers engager la conversation sous les marronniers de l'église, attirés par la perspective de magnifiques couchers de soleil sur le manteau bleuté des montagnes de l'Ardèche.

       Puis, défiant la nuit, Montélimar s'illumine, remplaçant l'or du crépuscule par un halo lumineux embrasant le firmament, transperçant l'épaisseur de la nuit comme une lueur de forge capable d'éteindre les étoiles. Malgré cette apparence féerique, ces feux de la nuit sont une des nombreuses manifestations de la pollution lumineuse. L'homme a peur de la nuit et il a inventé l'éclairage artificiel qui lui offre un univers rassurant et permet une activité prolongée au-delà de la tombée de la nuit. Mais nous avons besoin d'une alternance jour/nuit indispensable à notre rythme biologique. Lorsqu'il fait nuit, nous pouvons nous soustraire à l'éclairage artificiel, mais qu'en est-il pour les plantes et les animaux ?

       De nombreux insectes sont littéralement piégés par les lumières au point de mourir d'épuisement au contact des lampes surtout quand elles sont à vapeur de mercure (lumière blanche). Deux tiers des oiseaux migrateurs se déplacent la nuit et s'orientent grâce aux champs magnétiques et aux étoiles. La lumière fascine les mammifères et désoriente la faune sauvage ; trop d’éclairages sur nos routes réduit encore nos corridors écologiques et fragmente leurs habitats. Nous pourrions ajouter beaucoup d'exemples de nuisances lumineuses, je vous laisse les découvrir en observant autour de vous et attardons-nous sur la manière de limiter leur impact sur nos campagnes.

       Le nouveau PLU*, actuellement à l'étude, prévoit bien sûr quelques zones constructibles. Attention au mitage de l'espace rural, réfléchissons sur le choix du matériel. Limitons le nombre de points lumineux et utilisons des lampes à vapeur de sodium moins voraces en énergie et dont la lumière orangée perturbe moins la faune. Pour éclairer mieux, les lampadaires doivent renvoyer la lumière vers le bas et préserver ainsi notre si beau ciel nocturne puygironnais.

                                                                               Michel Reboul

* Plan local d'urbanisation


Eclairages-copie-1.jpg

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 16:15

 

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       L’association PNE (Puygiron-Nature-Environnement) a organisé le 28 août dernier une conférence à la salle des fêtes de Puygiron, suivie d’une sortie nocturne, encadrée par des scientifiques, Stéphane Vincent et Thomas Déana, à l’occasion de la 13ème Nuit européenne de la chauve-souris.

       En Europe, les effectifs de certaines espèces de chauves-souris sont en régression alarmante. Régression due entre autres à l’utilisation exagérée d’insecticides éliminant leur nourriture, à l’urbanisation et à l’assèchement des zones humides, aux visites répétées des grottes... ! Aussi, sous la coordination d'Eurobats (secrétariat de l'accord européen relatif à la protection des Chiroptères) plus d’une trentaine de pays ont participé à la Nuit européenne de la chauve-souris.

Ils sont des centaines de bénévoles qui, tout au long de l'année, étudient ces animaux fascinants et protègent leurs milieux de vie. ! Les nuits du 28 et 29 août 2009, ils ont fait découvrir sur plusieurs sites les moeurs des chauves-souris, leurs techniques de chasse au sonar, leurs cris grâce à un détecteur d'ultrasons et même leur observation après capture. C’est ce que nous avons vécu avec grand intérêt et enthousiasme à Puygiron !

       La conférence a commencé par un film et un exposé de Thomas, pendant que Stéphane allait placer les filets près du Jabron. Les chiroptères ou chauves-souris sont des mammifères. On les trouve dans un nombre impressionnant de gîtes naturels : milieux souterrains, crevasses et fissures des parois rocheuses, sous les feuillages… Depuis que l'homme s'est fait bâtisseur, elles occupent aussi la majorité des constructions, des charpentes aux caves, en passant par les ponts et les ouvrages militaires. L'aile de la chauve-souris est en fait une main modifiée. À l’exception du pouce, les autres doigts sont particulièrement allongés et sous-tendent une fine membrane de peau, souple et élastique, assurant la portance ! Cette main ailée peut aussi servir de protection quand l'animal est au repos. Il s'en enveloppe alors comme d'une grande cape isolante. Les ailes agissent aussi comme un régulateur thermique. Les chauves-souris passent une grande partie de leur vie la tête en bas. ! Les pieds des chiroptères ont subi une rotation de 180° par rapport aux nôtres, adaptation qui s'avère idéale pour s'accrocher facilement. Ainsi, elles ne dépensent aucune énergie, même suspendues pendant de très longues périodes ! Elles quittent leur gîte à la tombée de la nuit. L'essentiel des espèces s'oriente et chasse à l'aide de l'écholocation, un système comparable au sonar qui leur permet d'évoluer dans l'obscurité la plus totale. Elles font partie des rares animaux qui peuvent "voir avec leurs oreilles" ! La vue si elle est tout à fait fonctionnelle, constitue l'un des sens les moins performants.

En Europe, toutes les chauves-souris sont insectivores. En une nuit, une chauve-souris peut consommer près de la moitié de son poids en insectes variés tels les moustiques et autres parasites de l'homme, mais aussi des papillons de nuit dont beaucoup d'espèces se développent aux dépens des cultures, des arbres fruitiers… Les chauves-souris se comportent donc comme d'excellents insecticides naturels, et ceci sans empoisonner le sol et l'eau pour des dizaines d'années. De plus, leur guano peut être utilisé comme engrais d'appoint dans nos pays industrialisés.

       En hiver, leurs proies disparaissant, les chauves-souris ne peuvent plus se nourrir et entrent en léthargie. La température de leur corps s'abaisse considérablement, et tous les mécanismes physiologiques sont extrêmement ralentis. Elles sont alors très fragiles et tout dérangement peut leur être fatal. L'hibernation induit chez les chauves-souris un cycle de reproduction très particulier. Si les accouplements ont lieu en automne, la fécondation des ovules n'a lieu qu'au sortir de l'hiver. Il s'agit d'une ovulation différée, ovules et spermatozoïdes restant "séparés" jusqu'à cette période ! En évitant ainsi une trop grande dépense d'énergie (l'accouplement en est une !) à la fin de l'hiver, les femelles peuvent reconstituer leurs réserves et aborder dans de bonnes conditions physiologiques la période de mise bas et l'élevage de leur unique jeune durant l'été.

Actuellement, il existe 33 espèces de chauve-souris en France. La plupart des espèces ont une envergure comprise entre 20 et 25 cm et un corps long de 4 à 5 cm seulement (Pipistrelles, Oreillards, Barbastelle…). Cependant quelques espèces atteignent 40 cm d’envergure (Noctules, Sérotines, Grand Rhinolophe, Grand Murin) ! Le baguage des chauves-souris a permis aux scientifiques d’identifier la plus âgée des chauve-souris baguées à ce jour : elle est âgée de 43 ans ! Ils suivent la nuit leur progression grâce à des émetteurs. Le film que nous avons visualisé lors de cette conférence mettait en évidence la difficulté parfois loufoque de suivre une chauve-souris qui peut chasser jusqu’à 40 km de son gîte.

       Nous sommes ensuite sortis et avons marché dans la nuit vers le Jabron. Nos lampes de poches formaient une guirlande lumineuse et nous nous sommes rapprochés de Stéphane en silence. Lors de cette « virée » nocturne, Stéphane et Thomas ont capturé dans les filets placés sur le Jabron, trois chauves-souris d’espèces différentes qui ont été immédiatement relâchées après leur observation. Stéphane, vacciné contre la rage, nous les a présentées une à une dans ses mains expertes les manipulant avec beaucoup de soin. Les enfants et même certains adultes manifestaient leur surprise et leur intérêt à chaque découverte : de la dentition particulièrement acérée d’une Pipistrelle à la dimension étonnante des oreilles de l’Oreillard gris, en passant par la finesse délicate de leurs ailes !

 

pipistrelle

       Cette soirée a permis aussi de démystifier toutes les légendes autour des chauves-souris et nous a tout particulièrement sensibilisés aux menaces réelles qu’elles subissent.

       L’organisation de ce type de manifestation est un bel exemple d’effort pour tenter de préserver la biodiversité sur notre planète. Et un grand merci à Stéphane et à Thomas pour la nuit magique qu’ils nous ont offerte !

                                                                                      D. R.

       Publié dans Le Giron n° 17 (janvier 2010)

 

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 17:49

 

       Avril, mai, juin, les belles journées ensoleillées se font de plus en plus nombreuses et petit à petit le printemps fait place à l’été. Cette époque de l’année est l’occasion pour nombres d’entre nous de s’adonner à des activités en bord de rivière : observation de la faune et de la flore, pêche, construction de barrages en galets… Des occasions rêvées d’en prendre plein les yeux et les oreilles. Une question me vient à l’esprit en évoquant ces moments passés au fil de l’eau… Avez-vous déjà observé ce qui se cache sous les galets, les pierres, les herbes qui peuplent le lit des rivières et des lacs ? Avez-vous déjà porté un oeil attentif à la profusion de vie tapie au fond de l’eau, quasi invisible, mais qui foisonne au moindre mouvement ? C’est cette faune que je vous propose de découvrir ensemble au sein d’une belle rivière, riche, vivante, soeur jumelle du Roubion, arrosant, le long de ses 39 km, douze communes du Sud Drôme : le Jabron.

       Courant de l’été 2007, nous avons tenté de réaliser, quelques amis et moi-même, un recensement de cette vie « sous les galets » sur une section du Jabron, longue de 500 m, au niveau de la commune de Puygiron, par plaisir de la découverte, mais aussi dans une optique d’évaluation de la qualité du milieu aquatique. En effet, les « p’tites bêtes » qui se cachent au fond de l’eau fournissent un moyen d’évaluation précis et fiable de la qualité d’un milieu aquatique. Cette faune de substrat, répondant au nom de macrofaune benthique (organismes autres que les vertébrés dont la taille est supérieure à 500 μm), est en fait composée d’une grande variété d’invertébrés). À titre d’exemple, plus de 150 familles, de 700 genres et de 2 000 espèces ont été recensés en France. Ces invertébrés, regroupant des larves d’insectes, des mollusques, des crustacés et des vers, possèdent différentes sensibilités à des perturbations du milieu aquatique : pollution chimique, pollution thermique, modifications physiques du milieu (enrochement, érosion intense des berges…), pollution biologique…

       À la différence des méthodes reposant sur l’analyse de facteurs physico-chimiques de l’eau, l’utilisation d’une méthode biologique permet d’intégrer les perturbations sur le long terme et non pas simplement de fournir une image de la pollution à un instant t. Par exemple, une brève mais intense pollution organique du milieu aquatique (ex : surverse d’une station d’épuration), apparue au début du mois de mai, pourrait passer inaperçue si les analyses de l’eau sont menées à la fin de ce même mois. À l’inverse, l’analyse de la macrofaune benthique à cette même période permettra d’indiquer la survenue d’une ou plusieurs pollutions passées, les populations ayant gardées en mémoire l’impact de la perturbation. L’analyse de la macrofaune benthique est réalisée grâce au calcul de divers indices, plus ou moins normalisés. Le plus connu et incontestablement le plus utilisé d’entre eux, l’IBGN pour Indice Biologique Global Normalisé ou IBGN DCE (Directive Cadre sur l’Eau), repose sur l’identification des « taxons ». La variété taxonomique, St (nombre de taxons identifiés, même s’ils ne sont représentés que par un seul individu) et la présence de groupes faunistiques indicateurs, GI (représentés par au moins trois ou dix individus selon les cas) permettent la détermination de l’indice IBGN. Les GI correspondent aux groupes les plus sensibles à la pollution. À titre d’exemple, un prélèvement où 12 taxons et au moins trois individus du taxon perlidae (plécoptère) seraient identifiés aurait un indice IBGN de 20 correspondant à une très bonne qualité du milieu aquatique. Les valeurs de l’indice IBGN s’échelonnent en effet de 0 (mauvaise qualité du milieu aquatique) à 20 (très bonne qualité du milieu aquatique).

       La macrofaune benthique est prélevée au niveau des différents micro-habitats de la rivière (pierre, sable, végétation, eau calme, zones de courant…) à l’aide d’une « épuisette standardisée ». De retour en laboratoire, les macro invertébrés sont séparés de leur substrat puis identifiés au niveau taxonomique requis (famille ou genre). Les prélèvements réalisés au niveau du Jabron, à hauteur de Puygiron, bien que ne permettant pas la détermination fiable de l’indice IBGN (matériel de prélèvement et d’analyse non standardisé), semblent montrer des tendances intéressantes.

Tout d’abord, la variété des taxons (8-10) et la présence de groupes indicateurs 6 et 7 semble être le reflet d’une « bonne qualité » du milieu aquatique. Néanmoins, bien que de plus amples études doivent être réalisées pour confirmer ou non cette hypothèse, des variations notables des populations de macro invertébrés benthiques ont été observées entre des points de collecte semblables, situés à l’amont et à l’aval de sources de pollution potentielles (pollution organique liée à une activité équestre « importante », rejet d’une station d’épuration des eaux ???).

       Pour finir, je vous propose de mettre un instant de côté les protocoles d’échantillonnage, les indices, et de simplement vous inviter à découvrir, au sein de la rivière la plus proche de chez vous, de la rivière que vous aimez arpenter, cette faune si méconnue, si belle et si intrigante. Prenez le temps d’observer la grâce des plécoptères, les contorsions des trichoptères ou les danses des amphipodes... Un monde inconnu et fascinant à portée de main.

                                                                    Damien Arnoux


(Article paru dans les "Épines drômoises", n° 151, août 2009, spécial "les rivières drômoises")

 

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 14:26

 

       Avec 33 km de Dieulefit à Montélimar, c’est le plus important des affluents du Roubion. En amont de Souspierre, bien alimenté par de nombreux ruisseaux drainant les versants Nord des montagnes Dieu Grâce, Champlas, Mont Rachas… qui lui apportent une eau de bonne qualité. Jusque-là, le Jabron serpente au milieu d’un paysage d’une grande richesse entre des massifs calcaires limite Nord des Préalpes du Sud et avec son agriculture de montagne où le moindre espace plat est planté de lavandes, de céréales, de prairies offrant aux visiteurs un damier multicolore. Dès le 18e siècle, fleurissent entre ses berges de nombreux barrages, point de départ de canaux témoins de l’industrie séricicole. Ces ouvrages, en général de faible hauteur, ne constituent pas un obstacle majeur pour les poissons.

 

Sautière

            Sautière en aval du chemin de la Tuilière : vestige à l’abandon du canal de fuite du moulin Roux

                       

       De nos jours, c’est la poterie et le tourisme qui occupent une place importante dans le pays de Dieulefit qui voit sa population doubler en période estivale. Ce phénomène a nécessité la création d’un important lagunage entre Poët Laval et Souspierre avec rejet des eaux traitées dans le Jabron. Ajoutons en partie aval une agriculture de plaine plus intensive, sorgho, tournesol, maïs, céréales et ails de semence avec leur cortège de pesticides et d’arrosages intensifs.

 

       Trois affluents de plaine viennent grossir ses eaux, le Lançon, le Vermenon et la Citelle. Lorsque nous étions gamins, il y avait dans les eaux les plus profondes des bancs de vairons qui prenaient le soleil, la chaleur accélérant leur croissance. Aujourd’hui, seuls les affluents comptent encore leur présence. Le Jabron reste tout de même riche en truites (fario en amont), barbeaux, chevennes, ablettes, goujons et consécration suprême, une petite population d’écrevisses coloniserait ses sources.

       Les promenades le long de la rivière vous permettront de découvrir le travail des castors, de voir le héron cendré dans sa redingote grise rehaussée de noir. Avec un peu de chance, vous apercevrez un cincle plongeur, un martin-pêcheur, des bergeronnettes. Le soir, de nombreuses espèces de chauve-souris viennent chasser au fil de l’eau.

 

       Promenades citadines au bord du Jabron :

 

1 - Au départ du petit Nice à Montélimar, remonter puis traverser la passerelle des Alexis et cheminer sur la berge jusqu’à la hauteur de Montboucher. (Distance 5 km environ).

2 - À Souspierre : 500 m après la distillerie des lavandes sur la D540, traverser le pont de Bridon et remonter cet affluent jusqu’à un captage situé sur le chemin de la randonnée n° 39.

                                                                 Michel Reboul

 

(Article paru dans les "Épines drômoises", n° 151, août 2009, spécial "les rivières drômoises")

 

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 11:12

 


        Chaque année, en Europe, 100 000 enfants meurent de maladies causées par l’environnement (70% des cancers sont liés à l’environnement dont 30% liés à la pollution et 40% liés à l’alimentation). Chaque année, en France, on constate une augmentation de 1,1% des cancers chez les enfants.

Jean-Paul Jaud fixe l’objectif de sa caméra sur une tragédie environnementale : l’empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole et les dégâts occasionnés sur la santé publique, notamment celle de nos enfants. En France, l’incidence du cancer a augmenté de 93% en 25 ans chez l’homme. De nombreuses initiatives ont vu le jour pour nous informer des dangers que les pesticides font peser sur notre santé. Dénoncer l’influence de ces produits, faire passer le profit avant la santé de nos enfants, c’est le but de ce film documentaire qui passe dans nos salles.

        Ce film raconte le combat de Barjac, une commune du Gard qui décide de financer le passage au tout bio de la cantine scolaire. Nous pouvons voir dans ce film les ravages de la chimie agricole sur l’environnement et la santé des habitants : des liens indiscutables sont établis entre cancer et pesticides. Les différents intervenants du film, enfants, parents, enseignants, soignants, journalistes, paysans, élus, scientifiques et chercheurs livrent leurs sensations, leurs analyses, leurs angoisses, leur colère et le fruit de leurs travaux à la caméra. Chacun raconte son expérience, dénonce les abus, pose les problèmes, mais tous proposent des solutions. Les enfants sont les acteurs de cette nouvelle force qui se lève et se joignent à leurs parents pour nous proposer d’autres chemins. Dans cette région de France, fortement agricole, on voit se côtoyer les paysans traditionnels et les « bio », des moments poignants et parfois drôles font de ce film non pas une fable mais un avenir qui peut être meilleur pour nos enfants. Le film nous fait aussi entrer à l’UNESCO, lors d’un colloque réunissant des sommités de la médecine, signataires de l’Appel de Paris.

                                                                               D. J.

        L'Appel de Paris déclare :

        Article 1 : Le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l’environnement.

        Article 2 : La pollution chimique constitue une menace grave pour l'enfant et pour la survie de l'Homme.

        Article 3 : Notre santé, celle de nos enfants et celle des générations futures étant en péril, c'est l'espèce humaine qui est elle-même en danger.

 

              Publié dans Le Giron n° 16 (juillet 2009)

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 17:39

Carte publiée avec l'aimable autorisation du site www.voiesvertes.com
link : http://www.voiesvertes.com

       Les projets de réalisation de voies vertes s’inscrivent dans la volonté des institutions françaises de constituer un réseau d’itinéraires cyclables de longue distance pour répondre à l’attente de la population française et des touristes en provenance des pays européens. La voie verte du Léman à la Mer, dont la réalisation doit débuter prochainement, représente, à notre échelle locale, une colonne vertébrale sur laquelle viendront se raccorder des pistes cyclables transversales d’intérêt régional (vallées de l’Isère, de la Drôme, du Roubion/Jabron…). D’une façon générale, ces itinéraires permettront la valorisation de sites ou patrimoines tels que les canaux ou les voies ferrées et circuleront en milieu rural comme en milieu urbain, emprunteront aussi bien les chemins de halage que les voies ferrées désaffectées, les routes forestières, les promenades littorales ou les parcs urbains.

        Mais les voies vertes ne comprennent pas qu'une dimension touristique. Les différents acteurs espèrent qu’elles seront aussi des outils de la vie quotidienne, notamment par la desserte des écoles ou des commerces. Le développement de ces voies vertes correspond donc à une alternative liée à l’intérêt croissant de chacun d’entre nous pour les moyens de circulation dite "douce". Associé à ces préoccupations environnementales, ce développement doit être porté par la remise en question progressive de la prédominance des modes de circulation motorisée. Les voies vertes ont d’ailleurs été valorisées par leur inscription dans le Code de la route en septembre 2004. Cette avancée permet dorénavant la verbalisation de conducteurs contrevenants aux règles d'utilisation des voies vertes. Ainsi, la circulation motorisée ou même le stationnement sur une voie verte pourront êtres sanctionnés. La notion de voie verte laisse donc entrevoir de nouveaux enjeux dans les questions d'aménagement du territoire en mettant l'accent sur la prise en compte de notre environnement et le respect des autres, faisant ainsi ressortir une nouvelle façon d'envisager les questions de circulation…

                                                                           P. R.

       Publié dans Le Giron n° 16 (juillet 2009)

 

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 16:28



Par Eléa Asselineau et Gilles Domenech

Éditions du Rouergue


       Véritable stratégie alternative pour l'agriculture, les Bois Raméaux Fragmentés, dits BRF, proposent de nouvelles techniques pour une meilleure fertilisation des sols.

       L'utilisation des B.R.F. est apparue dans les années 1970 au Québec et commence à se développer en France. Longtemps considérée comme un déchet, la branche d'arbre devient dorénavant un produit de haute valeur agronomique, écologique et sociale. Cette branche auparavant brûlée, la plupart du temps sur place, ouvre de nouvelles perspectives, jusqu'alors insoupçonnées pour nourrir le sol et donc, l'humanité. Les avantages des B.R.F. sont nombreux : la vie du sol est stimulée, l'humus est obtenu en grande quantité, l'érosion des sols est évitée, les rendements sont de meilleure qualité... Ainsi, l'utilisation des bois raméaux fragmentés répond à plusieurs problèmes dommageables pour l'environnement : diminution de la biodiversité, épuisement des sols, incidences de la sécheresse, de la déforestation, désertification, empoisonnement des nappes et des rivières par les engrais et pesticides...

        Inventaire inédit de ce qui a été expérimenté dans le monde depuis les années 70, cet ouvrage est complet, clair et précis. Ses riches et nombreuses illustrations (photographies et croquis) lui donnent une dimension documentaire et pédagogique.

       L'ouvrage est réalisé par deux spécialistes parmi les premiers vulgarisateurs de l'utilisation des BRF en France, Éléa Asselineau et Gilles Domenech. Ils nous expliquent, à travers des textes accessibles à tous, les différentes techniques applicables aux BRF, l'univers du sol, le fonctionnement des plantes, les expérimentations déjà mises en œuvre dans l'agriculture, la gestion de l'arbre...

       De formation agricole, Eléa Asselineau découvre les BRF en 2005, lors d'un stage en agriculture bio au Québec au cours duquel elle a suivi une formation en jardins synergétiques (dits autofertiles). Immédiatement passionnée, elle rencontre de nombreux agriculteurs, ingénieurs agronomes, chercheurs, forestiers, écologues intéressés eux aussi par le sujet. Co-fondatrice du site Internet www.lesjardinsdebrf.com elle s'implique volontiers dans les expérimentations et auprès des associations.

        De formation scientifique, Gilles Domenech est pédologue et titulaire d'un DEA d'environnement. Il découvre les BRF en 2004 grâce à un forestier des Alpes de Haute Provence et mène alors une expérimentation près de Sisteron. Parallèlement à cela, il réalise des études bibliographiques sur les BRF et la biologie du sol, afin de proposer de nouveaux axes de recherches et de mettre en place des dispositifs expérimentaux.


           Source : http://www.lesjardinsdebrf.com/


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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 15:42


       Quelques dates importantes pour une prise de conscience sur les enjeux environnementaux. On parle beaucoup d'écologie, les gens s'inquiètent du changement de climat et de perte de biodiversité. Certains gestes sont devenus naturels : trier ses déchets, acheter des ampoules économiques, se déplacer plus modérément. Hélas, l'humanité continue de croire qu'elle peut se servir de la planète sans payer.

1930 : Monsanto nous offre les PCB (polychlorobiphényles dont les pyralènes) qui mettent plus de 2000 ans pour se dégrader dans les sédiments.

1982 : Moratoire concernant la chasse à la baleine.

1983 : La loi Bouchardeau instaure des enquêtes publiques obligatoires pour tous les projets ayant un impact sur l'environnement.

1986 : Tchernobyl explose, 40.000 Km2 de terre gravement irradiés, 163.000 personnes déplacées. Une censure féroce muselle toutes les études indépendantes pour connaître le nombre de victimes. Le chiffre officiel de 4000 est largement sous évalué, même l'OMS (Office mondial de la santé) ne peut pas s'exprimer librement à cause d'un accord signé en 1959 avec l'Agence internationale de l'énergie atomique.

1987 : Interdiction en France de la vente de PCB. Les États s'engagent d'ici 2010 à cesser la production de CFC (Chlorofluocarbure), composés chimiques commercialement appelés Fréon, incolores, inodores, ininflammables, non corrosifs à l'état gazeux ou liquide. Ils ne sont pas intrinsèquement toxiques, mais certains de leurs produits de décomposition peuvent être dangereux. Ce gaz est à l'origine du trou dans la couche d'ozone.

1992 : Création du projet NATURA 2000, afin de sauvegarder les milieux naturels représentatifs de l'Europe.

1999 : Naufrage de l'Erika, 400 Km de côte polluée, 150.000 oiseaux mazoutés.

2003 : Plus de sacs plastiques dans les supermarchés de l'Île de beauté (Corse) puis sur le continent.

2004 : Revoilà nos PCB, présents dans le fleuve le Rhône, mais aussi jusqu'en Arctique.

2005 : Scandale en Somalie, des déchets radioactifs ont refait surface sur les rivages sous l'effet du Tsunami, déchets directement immergés par des pays occidentaux... !

2007 : Procès de l'Erika, première reconnaissance d'un préjudice écologique. Monsanto est condamné pour publicité mensongère avec le round-up (le désherbant tristement célèbre).

2008 : Il faut 3 centrales atomiques comme Cruas pour faire fonctionner le moteur de recherche informatique Google.

                                                                                      M. R.

           Publié dans Le Giron n° 15 (Janvier 2009)

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 14:18



       En 2007, la source qui approvisionne le bassin de Francis s'est arrêtée pour la première fois depuis de nombreuses années. Signe des temps ? À défaut d'abonder suffisamment les nappes phréatiques, les pluies printanières auront alimenté les conversations. Avec un total de plus de 160 mm pour Montélimar au mois de mai 2008, nous obtenons une pluviométrie intéressante, excédentaire par rapport aux normales de saison, mais ce chiffre ramené au cumul des pluies des 6 derniers mois correspond néanmoins à un régime normal. Ce mois de mai bien arrosé était bien visible dans le paysage, les pluies ont permis de dynamiser les cours d'eau. Pour preuve, les écoulements du Drôme,  du Gournier, du Jabron sur la commune de Puygiron faisaient apparaître des eaux de surface abondantes avec une amélioration d'ensemble des niveaux. En ce qui concerne le Drôme, il est bien rare qu'il coule de manière régulière comme actuellement.

Cette question de la pluviométrie, des réserves aquifères, renvoie à une préoccupation essentielle de notre époque : sur quelle ressource en eau pourrons-nous compter dans les années à venir ? La gestion de l'eau est plus que jamais un problème d'actualité.


                                                                                         P. J.

    Publié dans Le Giron n° 14 (juillet 2008)          

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Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
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L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

Recherche

Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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