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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 17:38

                                                                                                                                         Photo Patrick Olivon

La vie des Puygironnais est intimement liée à celle du Jabron. Qui n’y a pas pêché, trempé ses pieds, fait des ricochets, flâné… Qui ne s’est pas baigné ou reposé sur ses berges. Cette rivière qui coule sur le territoire de notre commune prend sa source près de Comps et arrose plusieurs villages avant d’atteindre son point de confluence avec le Roubion à Montélimar. Rivière bien vivante, le Jabron obéit aux lois de la dynamique propre aux cours d’eau de notre région.

Profil d’une rivière :

Les parties du lit fluvial en saillie sont creusées par l’érosion : on y observe un lit rocheux. L’eau seule n’a pas de capacité de creusement sauf dans des matériaux meubles. Ce sont donc les alluvions transportées par le courant qui creusent et façonnent les lits rocheux.

Les parties du lit fluvial en creux sont remblayées par une sédimentation alluviale (vases, limons, sables, graviers, galets) : c’est un lit alluvial.

Les méandres évoluent par érosion sur la rive concave (en creux) où frappe le courant, et par alluvionnement de la rive convexe où le courant est, d’une part plus lent, et d’autre part caractérisé par un phénomène de contre-courant (retour des eaux vers l’amont). Les méandres migrent sous l’effet du creusement. L’évolution du tracé de la rivière peut se faire par recoupement de méandres lorsque le cours d’eau peut s’écouler librement. Les anciens tracés sont alors des bras morts. Le cours d’eau peut emprunter ses anciens lits lors des crues.

Le lit mineur correspond à l’espace occupé en moyenne par l’écoulement dans ses faibles débits. En période de très basses eaux et donc de très faibles débits, sècheresse prolongée pour un cours d’eau d’alimentation pluviale comme le Jabron, la rivière peut se réduire à quelques chenaux d’étiage (niveau moyen le plus bas d’un cours d’eau).

Le lit majeur correspond à l’espace occupé en moyenne par l’écoulement dans ses débits ordinaires. Le lit majeur est alternativement occupé et dégagé de ses eaux. Il y circule de forts courants en périodes de crues. Il est donc régulièrement remanié, et son aspect peut être modifié. Cette dynamique agit sur la composition et les conditions de vie de la végétation temporaire dans les alluvions.

Le lit de débordement est celui des crues centennales.

 

À suivre…

K. B., P. O. et P. J.

           Publié dans Le Giron n° 8 (juillet 2005)

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  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
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Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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