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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 11:08


       Comment se définir aujourd'hui quand on est l'héritier de plusieurs générations d'agriculteurs comme Bruno Viel qui cultive ses propres terres et celles de certains de ses voisins qu'il loue, soit cent cinquante hectares.

       - J'ai choisi de marcher sur la trace de mes parents car j'appréciais le fait d'être mon propre maître, de pouvoir m'organiser à ma manière. Même si on devait supporter beaucoup de contraintes.

 

       Ressent-il une appartenance à ce pays, à ce village ?

       - Oui, une connivence avec le milieu agricole, un mode de vie que je connais, des amis avec lesquels on partage soucis, travail, loisirs... Mais il faut dire que nous vivons en autarcie, on ne connaît pas les « nouveaux » Puygironnais, tous ceux qui arrivent. D'autant plus qu'il n'y a plus vraiment de vie villageoise comme autrefois.

 

       Tout a donc beaucoup changé !

       - Oui, tout a changé. Autrefois une famille pouvait vivre avec trente hectares. On faisait du blé, de la lavande. Une culture diversifiée. On n'arrosait pas. On payait les employés en nature ! La vie a changé à cent pour cent. On fait de la semence, ce qui nécessite l'arrosage. On doit mécaniser, c'est une course à l'agrandissement et au rendement. On n'y échappe pas et on n'est jamais libre. D'ailleurs, un exemple, on ne monte plus au village, comme on le faisait pour faire une pétanque.

       Et l'écologie dans tout ça ?

       - Tout le monde est un peu écolo. Mais on ne peut faire des céréales biologiques, cela revient trop cher. Ce n'est pas rentable. On fait attention aux traitements, on les limite à l'indispensable. On sait ce qu'il ne faut pas utiliser et on est respectueux de la règle. La preuve, notre eau de source, ici, ne contient pas de nitrates. Si elle est polluée c'est par les fosses septiques. Par contre l'eau du Rhône est polluée !

       Il y a bien des moments de détente ? À ce moment, c'est la femme de Bruno, Rita, qui intervient :

       - Heureusement qu'il y a les ballades dans les bois, les champignons et les voyages...

       Car Rita voyage, seule ou avec ses petits-enfants. Sa famille est originaire de Malte la lointaine et elle a le goût de la découverte d'autres pays, elle évoque le Kilimandjaro et la Tanzanie dont elle garde un si bon souvenir. Avec Rita, nous parlons de l'agrandissement du village, des nouvelles constructions, du changement.

       Elle pense qu'il faut préserver la qualité de la vie, les espaces naturels, ne pas tout baliser non plus pour les promeneurs, garder le caractère sauvage et insolite des lieux qui permettent justement un peu d'aventure et un ressourcement, ne pas goudronner à outrance. Mais il faut aussi tenir compte du fait, dit-elle, que les agriculteurs ont parfois besoin de vendre leurs terrains agricoles, soit pour installer leurs enfants, soit pour s'assurer une retraite plus confortable. Il faut donc trouver un compromis entre leur volonté de changement et la protection d'un site qui nous plaît justement parce que ce n'est pas encore la banlieue de Montélimar.

       Sur ce point, nous avons eu un avis pertinent de deux jeunes femmes qui vivent à Puygiron et travaillent à Montélimar, Karine Bintein et Diane de Pontcharra : Évoquant le développement du village, elles insistent sur la manière de traiter l'urbanisation.

       Recréer un hameau avec sa cohérence, à la manière des villages d'autrefois au lieu d'un alignement de maisons les unes à côté des autres et souvent séparées par des murs. Petite place, jardin, café... Des séparations ? Oui bien sûr, mais des haies par-dessus lesquelles on peut se parler plutôt que des murs de prison. À réfléchir...

       Bruno Viel parle aussi de la dégradation du beau plateau autrefois sauvage de Montjoyer et de Rochefort avec l'installation de vingt-trois éoliennes et les hordes de curieux qui viennent en badauds.

       On peut conclure que rien n'est anodin, qu'il faut être d'une vigilance extrême quand on entreprend à petite ou à grande échelle. Un paysage, un village, peut être défiguré par une accumulation de grandes ou petites interventions malvenues. Tout est important, le choix des matériaux, les formes, les couleurs. Imaginons Puygiron encerclé de lotissements anarchiques, avec des voitures sur tous les chemins. Qui aurait envie d'y vivre. Il faut avoir en tête la beauté, l'harmonie, la mémoire aussi du passé.

       Respecter les arbres plantés, il y a cinquante ans ou plus, les soigner, conserver les buissons, abris des oiseaux, les cours d'eau, et les sentiers qui en permettent l'accès, les landes et les collines vierges pour que le regard s'y repose.

                                                                                                                              N. P.

       Publié dans Le Giron n° 12 (juillet 2007)

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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 21:45

       Les Services Départementaux de l'Architecture et du Patrimoine (S.D.A.P.) plus connus sous le nom des Bâtiments de France, installés au chef-lieu de chaque département sous l'autorité du préfet exercent les trois grandes missions suivantes : Le conseil et la promotion d'une architecture et d'un urbanisme de qualité, la délivrance d'avis sur les projets de modification dans les espaces protégés, bâtis ou naturels, et la maîtrise d'oeuvre des travaux d'entretien des édifices classés au titre des Monuments historiques.

       Les SDAP interviennent donc à plusieurs niveaux de notre cadre de vie, qu'il soit urbain ou rural, de la chapelle dont ils effectuent l'entretien à la maison de village dont les propriétaires souhaitent modifier la façade, en passant par le projet de construction neuve située à proximité d'un édifice protégé. Chaque structure départementale regroupe de cinq à vingt personnes qui conjuguent les compétences d'Architectes des Bâtiments de France (A.B.F.) d'urbanistes d'État, d'ingénieurs et techniciens des services culturels et du personnel administratif. Les SDAP participent à la mise en place de la protection des espaces sensibles, des abords des monuments historiques, en informant les élus de leur intérêt et en collaborant à la définition des prescriptions qui y seront appliquées. À l'intérieur d'un espace protégé, il est donc recommandé de consulter le SDAP avant le dépôt d'un permis de construire, qu'il s'agisse d'une construction neuve ou d'une modification de bâtiment existant. L'ABF peut ainsi orienter le projet pour l'harmoniser avec son environnement. Les SDAP donnent donc des avis sur tous les projets pour en vérifier la conformité aux dispositions d'intérêt général. Ces avis concernent également les déclarations de travaux, les permis de démolir, les permis de lotir, les certificats d'urbanisme, les déboisements, etc... Selon la protection de l'espace et la nature des travaux, il s'agit d'un avis simple (Le maire ou le préfet peuvent passer outre l'avis de l'ABF, mais engagent alors leur propre responsabilité), ou d'un avis conforme (Le maire ou le préfet ne peuvent s'opposer à l'avis de l'ABF qu'en engageant une procédure de recours auprès du préfet de région).

       Dans les sites classés, qui sont quasi inconstructibles, les déclarations de travaux relèvent du préfet, sur avis de l'ABF. Les permis, en revanche, relèvent de l'autorisation du ministre chargé de l'environnement, après examen par la commission départementale des sites.

       Dans les sites inscrits, l'ABF est consulté pour un avis simple, mais peut suggérer au ministre de recourir à des mesures d'urgence et de lancer des procédures de classement s'il estime qu'une intervention menace la cohérence du site. À Puygiron, la chapelle de Saint-Bonnet du XIe siècle est un monument historique inscrit à l'Inventaire supplémentaire (M.H.I.S.) par arrêté du 25 juin 1929 ainsi que le château du XIIIe et XIVe siècle (M.H.I.S.) par arrêté du 12 juin 1957

                                                                                    P. R.

       Publié dans Le Giron n° 12 (juillet 2007)



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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 13:34

       L'an prochain (2008), nous aurons le nouveau recensement sur notre commune, le premier du XXIe siècle. Nous devrions atteindre les 420 habitants.

       En 1698 la population était de 172 habitants. En 1790, 215 habitants.




 

       Ces deux graphiques nous donnent l'évolution de notre village au cours des deux siècles derniers. Nous pouvons noter un pic de 433 habitants en 1871 (période de la Commune à Paris), puis la population ne cesse de décroître, avec on peut le noter pendant la guerre de 14-18 une perte de 58 habitants et une stabilité pendant la deuxième guerre mondiale (1931,1946).

       Nous parvenons, enfin en 1962, au chiffre le plus bas, 185 habitants, c'est alors que nous pouvons constater la remontée d'année en année avec un grand bond en 1975, une hausse de 84 habitants. La population ne cesse alors d'augmenter.

       Les géographes expliquent ce fait par le repeuplement des campagnes françaises, par le développement de ce qu'on appelle des espaces périurbains. Ces espaces sont situés autour de la ville, pour nous Montélimar, ils sont encore parfois ruraux et connaissent d'importantes mutations démographiques, sociales, économiques et culturelles. Les habitants des espaces « urbanisés » sont appelés les rurbains, nouveaux ruraux, travaillant en ville. Cette nouvelle occupation de nos villages se traduit par des mouvements pendulaires, mouvement entre le lieu de travail et d'habitation.

       En France, on note qu'un travailleur sur deux ne réside pas dans la commune où il exerce son métier. Allons-nous réussir à atteindre le cap de 433 habitants de 1871 ?

       Selon les nouveaux critères de l'INSEE, Puygiron se situe aujourd'hui dans un « espace à dominante urbaine », espace composé d'un pôle urbain, Montélimar, de sa couronne périurbaine et de toutes les communes voisines dont au moins 40% de la population résidente active travaille dans un pôle urbain proche.

                                                                               M. et D. J.

           Publié dans Le Giron n° 12 (juillet 2007)

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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 18:35

      

       La ruralité perd chaque jour de ce maillage sociétal qui lui donnait sa cohérence et son confort de vie. Il n'y a plus de curé, ni d'instituteur, les médecins désertent les campagnes et il n'y aura bientôt plus de facteurs. Les habitants y sont de plus en plus isolés dans leur maison avec la télévision comme seul lien extérieur. La solitude est pénible, mais elle engendre aussi des sentiments d'insécurité. La ruralité, qui, des siècles durant, a été le lieu de travail par excellence, devient une zone, où ce sont ceux qui ne travaillent pas, parce qu'ils sont retraités ou parce qu'ils sont exclus des circuits actifs, qui sont les plus nombreux. Quand s'inverse une composante aussi fondamentale de l'organisation sociale, on comprend que la dite société en soit bouleversée. De plus, quand on parle souvent de mixité sociale, ne devrait-on pas parler aussi de mixité générationnelle ?

La ruralité c'est :

- Protéger et valoriser le patrimoine naturel et culturel.

- Contribuer au développement économique des ressources locales (agriculture, artisanat...) pour un développement durable.

- Maintenir une activité agricole dynamique et innovante.

- S'unir pour maîtriser les pressions urbaines et veiller à la cohérence des aménagements du territoire, un développement à une échelle intercommunale.

- Améliorer la qualité de vie des habitants.

- Maintenir les services publics, l'animation sociale (sportive et culturelle) et revitaliser le commerce local.

- Défendre et promouvoir l'identité rurale, valorisation des ressources locales, avec l'implication et les initiatives de la population.

- Favoriser un tourisme raisonné et sensibiliser au respect de la nature, faire revivre les pays ruraux pour eux-mêmes et ne pas les considérer comme des aires de détente pour citadins.

       Par Jean-Louis Cuche, ancien conseiller municipal d'une commune rurale de la Manche.

       Publié dans Le Giron n° 12 (juillet 2007)

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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 21:27

       C'était les vacances de Pâques, le temps de la confession annuelle obligatoire, des oeufs en chocolat dans le jardin et surtout un avant-goût des futures aventures des Grandes Vacances, celles de l'été ; pour nous les citadins, Puygiron était le plus beau des terrains de jeu, nous avions nos murs d'escalades, nos mats de cocagnes, nos sentes secrètes par lesquelles nous semions les indésirables... Nous étions un clan, toujours aux aguets, arpentant notre royaume à l'affût comme des gardiens fidèles, prêts à défendre notre territoire de tout changement, de tout envahissement, nous en étions les maîtres invisibles.

       Cette année-là, l'esprit enflammé par la lecture de Jules Verne (les enfants du capitaine Grant, c'était nous) et à défaut de pagayer sur l'Amazone, nous décidâmes une reconnaissance des rives inconnues du Jabron grâce à une descente en canot pneumatique. C'est que, gonflée par les pluies printanières, notre petite rivière nous séduisait encore plus que lors de nos pataugeages estivaux. Il fallut d'abord attendre le moment propice afin d'extirper de la cave sans se faire remarquer notre engin de navigation qui ne sortait qu'une fois l'an lors du traditionnel séjour à Palavas-les-flots et dont la vue aurait sans aucun doute aiguisé la curiosité de nos parents, toujours inquiets quand il s'agissait de savoir à quoi nous occupions notre temps libre. Ceci accompli avec une discrétion digne du Club des Cinq, nous prîmes le petit chemin de la croix, direction le bois de Dave point de départ de notre expédition. C'est là qu'eut lieu l'embarquement et, il faut bien le dire, le chavirage de notre embarcation... À peine le troisième larron eut-il posé le pied dans le fond humide du bateau que celui-ci se retourna et nous jeta sans ménagement dans les eaux froides et glauques qui, Dieu merci, n'abritaient point de crocodile. Je portais pour ma part une robe en laine et d'épais collants de la même matière, ce qui n'était pas la tenue idéale en milieu aquatique, mais il était trop tard pour faire demi-tour et au moins le risque de couler n'était plus à craindre puisque cela venait de se produire. Nous mîmes au point une technique de dérivage, accrochés au bateau comme à une bouée et, à nous les rivages insoupçonnés !

       Ce ne fut pas rien d'éviter les racines plongeantes des palétuviers et les rochers affleurants. Des troncs de séquoias abattus par le dernier orage nous barraient la route et nous obligeaient à plonger parfois sans toutefois lâcher le canot, seul garant de notre survie dans cet univers mouvant. Heureusement, Tom Sawyer veillait sur nous.

       C'était magique de découvrir ces nouvelles plages, ces bosquets inhabituels à nos yeux, toute une nouvelle topographie à l'intérieur même de notre territoire familier, hélas notre moyen de transport ne comportait pas de possibilité de freinage et nous privait de toute exploration terrestre ! Le courant nous entraînait à toute allure et nous passâmes bientôt sous la passerelle qui reliait Puygiron au territoire ennemi de la Bâtie Rolland. Là, la rivière s'élargissait et se pacifiait, endormant notre vigilance...

       Soudain un bruit sourd survint, de plus en plus fort, à mesure que nous glissions au fil de l'eau, la vue devant nous se dégagea... Un précipice ? Des cataractes ? Mais oui, nos chutes du Niagara à nous, sous les impressionnants silos de la coopérative agricole ! Tout à nos découvertes, nous avions perdu le sens de l'orientation et inéluctablement nous allions tout droit à la catastrophe...

       Courageusement, mes deux compagnons regagnèrent la rive la plus proche à la nage tandis que moi résignée ou téméraire je restai et même m'installai dans le bateau en attendant... Le canot glissa doucement et suivit l'inclinaison de l'ancien barrage m'emportant vers les flots bouillonnants, d'où j'émergeai toujours assise et très digne sous les regards éberlués de mes deux comparses qui ce jour-là me crurent morte.

                                                                                                                                      D. P.

           Publié dans Le Giron n° 12 (juillet 2007)

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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 21:02

     

       Le residencial GOA porte le nom d'une montagne toute proche (Monte Goa) que le vent et le temps ont fortement érodée, dont le nom fait évidemment référence à la ville indienne qui fut longtemps, comme le Cap-Vert, une colonie portugaise.

       Le pays est un archipel de dix très belles îles, dont l'une est encore totalement inhabitée (elle est visible depuis l'hôtel, ce qui renforce un peu plus la sensation apaisante d'être vraiment loin du monde). Les gens y sont accueillants, les promeneurs découvrant le Cap-Vert y apprécient la qualité de la vie et des rapports humains. L'île de São Vicente est principalement connue pour sa ville portuaire de Mindelo, une ville chargée d'histoire et qui est aujourd'hui encore présentée comme la capitale culturelle de l'archipel. La grande diva Cesaria Evora y vit et vient s'y reposer entre deux tournées internationales.

       Tombés amoureux de cette île si attachante, nous avons construit un petit hôtel à échelle humaine, pensé et conçu pour accueillir les voyageurs curieux, en quête de confort et de calme.

        Pour plus de renseignements : http://www.goa-mindelo.com

           

              Publié dans le Giron n° 12 (juillet 2007)

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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 18:42

                                                                                                                              Photo P. R.

Nos campagnes


       Si on regarde la publicité dans les magazines, à la télévision, on est confronté aux images censées représenter le rêve d'évasion de chacun d'entre nous. Partir, sortir du quotidien, découvrir un autre monde que celui dans lequel on est censé subir toutes les contraintes de la vie moderne. Ce qui nous renvoie justement à notre vie, ici, aujourd'hui. N'y aurait-il pas une réflexion personnelle à mener sur le réel, sur ce quotidien qui nécessite qu'on s'en arrache pour vivre, ailleurs et autrement, ce que l'on risque de ne plus goûter ici ?

       L'île paradisiaque, la forêt, la montagne, le désert, bien sûr, cela tente, d'autant plus que notre univers se mécanise chaque jour, que le béton envahit les espaces de verdure, les éoliennes les plateaux sauvages, aires de course des sangliers, l'habitat construit sans souci esthétique, prolifère à côté des vieilles maisons, remplaçant les champs de blé et d'orge. Au retour, mesurons les mètres carrés qui nous restent pour nous promener, la densité des bosquets abritant les oiseaux, comptons les plants de lavande encore enracinés dans la terre de Provence, jaugeons la qualité de l'eau de notre rivière. N'y a-t-il pas là encore pour quelque temps - pour combien de temps - une terre proche qui est la nôtre et que nous devons protéger d'une transformation sauvage, protéger, dans le souci d'un développement harmonieux, faute de quoi nos retours seront chaque fois plus tristes et désaccordés. Nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à nos campagnes, et à poser le problème du développement en milieu rural, puisque la vie des villages dépend grandement de la situation des familles et de leur évolution, des moyens mis en oeuvre pour que ces familles puissent trouver des activités professionnelles rentables. Des collectifs se créent un peu partout, s'exprimant sur des blogs, ou dans des colloques ou festivals, pour étudier la question du comment bien vivre aujourd'hui à la campagne. Comment vivre, en se posant aussi bien le problème de l'emploi que celui de la préservation des sites ou de la qualité de l'eau, car si l'on choisit de vivre près de la nature c'est bien pour éviter les nuisances de la ville en pouvant profiter de certains des avantages du monde moderne.

                                                                                                                                  N. P.

       Publié dans Le Giron n° 11 (janvier 2007)

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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 17:47

     

Les éditions Rue du Monde pour les enfants ont maintenant dix ans d'existence. Leur démarche a toujours été intéressante, « il faut raconter le monde aux enfants tel qu'il est, rendre ainsi l'enfant créatif » dit Alain Serres, le créateur de Rue du Monde.

      C'est ainsi qu'il travaille avec des illustrateurs de talent comme Pef, Zaü, Corvaizier, et des auteurs comme Daniel Picouly, Jean-Pierre Siméon (le créateur du printemps des poètes), Didier Daeninckx. Parmi ces livres, tous plus beaux les uns que les autres, je vous recommande la série, Les trois secrets d'Alexandra qui fait revivre la mémoire de la seconde guerre mondiale avec Il faut désobéir, Un violon dans la nuit et Viva la liberté de Didier Daeninckx et Pef (à partir de 8 ans). Deux autres livres magnifiques à la fois par le texte et par l'illustration : Hiroshima, deux cerisiers et un poisson lune d'Alain Serres et de Pef qui contribue à ne pas effacer de la mémoire collective la première utilisation de l'arme nucléaire et Première année sur la terre d'Alain Serres et de Zaü, qui raconte les premières émotions qui suivent la naissance à travers les yeux d'un personnage qu'on ne découvre qu'à la fin de l'album.

                                                                                      D. J.

       Pulié dans Le Giron n° 11 (janvier 2007)

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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 17:05


       « Formidable instrument de mouvement, la porte est installée dans l'espace habité... Que s'ouvre la porte de la maison, c'est l'accès à la quiétude, à un premier degré de confort matériel et moral » Gérard Monnier

       Deux splendides portes se font face rue des Pierres taillées. C'est d'abord chez Marie-Christine Edel, que nous nous rendons. À la recherche d'un petit village, Marie-Christine décida de s'installer à Puygiron un peu par hasard. Arrivée un jour de neige, le 27 décembre 2005, elle réside donc depuis dans notre village. Elle alterne les saisons entre l'Égypte et Puygiron. Elle nous a fait part de son plaisir d'habiter ce village, de s'y être intégrée et d'avoir fait rapidement beaucoup de connaissances.

       Traversons la rue : nous voilà accueillis par Flavien Bourdois et Sonia Mazel et leurs cinq enfants qui ont réinvesti la maison de Mme Brunet depuis le mois d'avril 2006. Leur enthousiasme est grand et Sonia, originaire de la Bégude de Mazenc, se plaît à contempler « ses montagnes » tout en appréciant la tranquillité du village. Saluons également Naha, dernier membre de la famille, qui a déjà trouvé sa place « sur le mur » pour veiller sur la maison de ses maîtres. Bienvenue à tous ces Puygironnais !

                                                                                                                      C. V. et D. J.

           Publié dans Le Giron n° 11 (Janvier 2007)

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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 16:26

      Ce Breton de naissance a commencé à venir en vacances à Puygiron en 1954 chez sa mère. Il s'y établit en 1969 après un bref séjour contestataire dans le Larzac et une vie parisienne trop trépidante pour lui. Yves Geffroy est un modeste artiste, créateur dans la représentation de notre art populaire et naïf en symbiose avec la nature. Ses réalisations sont l'expression de sa sensibilité pour les valeurs simples de nos campagnes (souvenirs d'enfance, travail de la terre) et son attachement à la liberté. Employé municipal, il participa à la mise en valeur du village avec fantaisie. Les petits Puygironnais prennent-ils le temps, aujourd'hui, de rêver devant la grille qui protège la fenêtre de la petite salle de leur école ? Un enfant y joue sur sa balançoire sous les étoiles, une fillette y arrose son jardin, un chien court après un papillon... C'est une des oeuvres de notre ami Yves qui a réalisé de nombreuses grilles et portails « poétiques » sur la commune, témoins de ses émotions.

       À découvrir lors de vos balades à pied en bordure des jardinets de notre commune !

        Yves a d'autres facettes à son talent. Artiste, éclairagiste, il distribuait la lumière à travers les vitraux dans l'espace de son atelier, où les enfants venaient apprendre l'art du plâtre, des couleurs, et du verre. Ils transformaient avec malice différents matériaux de récupération, impuretés de la vie moderne et les assemblaient en maquette. De nombreux habitants du village garde précieusement la maquette de leur maison ou ruelle. Peut-être rassemblerons-nous un jour toutes les pièces pour recréer cette magnifique maquette du village...

       Aujourd'hui, Yves vit sa retraite dans une maison à Montélimar. On peut le croiser en ville, faisant ses courses. Souvent, il demande des nouvelles de là-haut avec un voile de nostalgie dans les yeux.

            Merci, Yves, d'avoir enrichi Puygiron de ta présence !

                                                                                      G. T et M. R.

       Publié dans Le giron n° 11 (janvier 2007)


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Le Giron

  • : legiron
  • : Ensemble d'informations, de textes et d'images publiés par un groupe d'habitants du village de Puygiron dans la Drôme.
  • Contact

L'association

                L'association "Le Giron" a été créée le 24 septembre 2001 et a mis fin à ses activités en juillet 2013. Elle avait pour objectif de favoriser la rencontre et le dialogue entre les habitants de la commune afin de réfléchir ensemble à l'évolution de leur cadre de vie.
       Au cours de ses douze ans d'existence elle a atteint ses objectifs, donnant la parole aux "anciens", pour sauvegarder la mémoire du passé et même temps ouvert un dialogue avec les idées porteuses d'un avenir ouvert sur l'humanisme, l'écologie, la protection de la Nature, et bien sûr "l'autre", celui qui existe au-delà des frontières de notre pays. Elle a publié vingt et un numéros du "Giron" distribués gratuitement sur le territoire de la commune de Puygiron et au-delà, créé une bibliothèque de prêt. "Le Giron a été déposé à la Bibliothèque nationale.
       Le blog du "Giron" continue et reste ouvert à la contribution de ses anciens animateurs pour que vive son esprit et sa philosophie.

Recherche

Le Giron, bulletin semestriel

Un bulletin pour quoi faire ? Pour se rassembler le temps d’une lecture, se dire qu’on fait partie d’un village et qu’on a des intérêts, des souvenirs, des projets communs. Pour donner envie aux gens de réfléchir à ce qui se passe autour d’eux, à parler à leur tour car seul le dialogue fait avancer le monde.

Le village perché de Puygiron

                                                               Aquarelle de Morice Viel

Belvédère de la Drôme provençale, situé sur un mamelon dominant le Jabron et la plaine de la Valdaine, offrant un très beau point de vue. Au hasard des ruelles, on admirera portes et fenêtres encadrées de pierres sculptées. Le premier village médiéval était situé à Saint-Bonnet, près du prieuré carolingien, sur le site d’une villa gallo-romaine. Ce premier village fut abandonné au XIIIe siècle et les habitants se réfugièrent sur « le puy » sous la protection du château.

Le château : construit fin XIIe / début XIIIe siècle, construction rectangulaire flanquée de quatre tours, l’une d’elles formant donjon. À proximité, la salle des gardes, avec une énorme cheminée et des voûtes retombant sur un énorme pilier central. Une cour intérieure avec une tour Renaissance hexagonale possédant une porte ogivale et escalier à vis. Le château a été classé monument historique en 1957.

L’église, de style roman, construite en 1867. La chapelle romane Saint-Bonnet : datée du XIIe siècle, église paroissiale jusqu’en 1770, elle présente une abside en demi-cercle voûtée en cul-de-four, un chœur surélevé, une nef unique de trois travées, un escalier à vis qui conduisait à un clocher aujourd’hui disparu. La pierre de Puygiron a été exploitée jusqu’en 1914.

Puygiron a eu son chantre, le félibre Morice Viel (1881 - 1929).

D'après Jeannine Laurent (Etudes drômoises, n° 3, année 2000, p. 41)

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